tag:blogger.com,1999:blog-8026787474148874532024-02-19T13:06:05.658+01:00Chérie à ParisAventures d'un brésilien au pays du fromage
(version française)Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.comBlogger36125tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-54172208474021232062011-11-25T16:50:00.000+01:002011-11-25T16:50:25.632+01:00Louise<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjREqT4ZddbeyNEMQz-asI_AW04z3vSmMwscokv6uia81iL_Gc3LFPYH6aEMCyBel6Hi9p3OpQuVk-sERWtyLYuSxl4PhrUVcbB9g8ZzXsS0wditv7_3pCWfPoMuLWqPQGdnV-nvXnGdRA/s1600/P5030326.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjREqT4ZddbeyNEMQz-asI_AW04z3vSmMwscokv6uia81iL_Gc3LFPYH6aEMCyBel6Hi9p3OpQuVk-sERWtyLYuSxl4PhrUVcbB9g8ZzXsS0wditv7_3pCWfPoMuLWqPQGdnV-nvXnGdRA/s320/P5030326.jpg" width="320" /></a></div>Je voudrais que tu grandisses vite pour te voir faire tes premiers pas et pouvoir marcher en te donnant la main dans la rue, toi sur la pointe des pieds et moi me baissant un peu, jusqu'à ce que tu sois fatiguée et que tu me tendes les bras, sans avoir besoin de dire un seul mot.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour aller au jardin, faire des pique-niques, monter sur la balançoire, faire du tourniquet à en avoir la tête qui tourne et en descendre en titubant, jouer à trap-trap, faire des châteaux de sable, sauter à pieds joints dessus, monter au toboggan à l’envers, oublier le seau et la pelle dans un coin, y retourner plus tard pour les chercher et en profiter pour jouer encore un peu, et le soir, te raconter encore une histoire avant de dormir et laisser ensuite la lumière du couloir allumée parce que tu as peur des monstres.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour t’emmener avec ta mère au cinéma et te lire tous les sous-titres à voix haute, gênant tous les voisins, même ta mère, alors qu’on attaquera un seau de pop-corn plein de beurre, en en laissant tomber la moitié par terre, et sortir de la séance avec mal dans le ventre d’avoir trop ri de ce film idiot, chercher un vendeur de hot-dog et le dévorer en marchant dans la rue, sans faire attention à la sauce qui dégouline et tache nos t-shirts.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour t’apprendre la table de 7, la conjugaison du verbe s’asseoir au plus-que-parfait, l’histoire des Beatles, la position de la planète Jupiter et l’importance de manger de la salade.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour qu’on aille à la plage faire une manche décisive du championnat mondial d’arbre droit dans l’eau, suivie du fameux concours de celui qui mange le plus de glaces à la fraise et, en arrivant à la maison, disputer la finale tant attendue du tournoi de jeu vidéo, toutes tes copines sautant frénétiquement et criant plus fort qu’un réacteur d’avion.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour faire semblant d’être méchant devant tous les garçons de la rue qui veulent t’embrasser parce que tu es une jolie jeune fille, comme les pères de celles dont j’étais amoureux, mais qui se sont révélés sympas et m’invitaient même parfois à rester pour le goûter.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour être ému, dans un mélange de joie et de nostalgie, quand tu quitteras la maison pour habiter dans un appartement de la taille d’une boite de sardines et que tu trouveras ça génial, si fière de ton indépendance, jusqu’au jour où l’évier commencera à fuir à trois heures du matin et que tu appelleras ton vieux père pour lui demander un petit coup de main pour un bricolage-urgent-totalement-imprévu.<br />
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Je voudrais que tu grandisses vite pour que tu découvres un jour qu’il n’y a pas de bonheur plus grand que d’avoir ses propres enfants et de les voir grandir, changer et évoluer, et ce jour-là c’est bien possible que je sois un grand-père émerveillé.<br />
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En y réfléchissant bien, ce que je veux vraiment c’est que tu grandisses doucement, pour profiter pleinement de tous ces moments et de bien d’autres à tes côtés, Louise, ma fille.</div>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-90488101587575759232011-02-11T16:53:00.003+01:002011-02-14T11:02:58.878+01:00Le Paris des tout-petits II<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheofCdcaiQrFa6GJKyU7vIQEr5CUEWFOAXkDcEPA3i3tQTSiGNTvYT0pFMMhpIinOORIA427ip4SBbA1L2tagyEDlXEgAJrOQ4_xoKZviQiazIXXfMdTGTyrimJII5R2sSp14NPJLzYb8/s1600/neve.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 200px; height: 189px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheofCdcaiQrFa6GJKyU7vIQEr5CUEWFOAXkDcEPA3i3tQTSiGNTvYT0pFMMhpIinOORIA427ip4SBbA1L2tagyEDlXEgAJrOQ4_xoKZviQiazIXXfMdTGTyrimJII5R2sSp14NPJLzYb8/s200/neve.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5573483571844000178" border="0" /></a><br />L’autre jour il a neigé à Paris. J’ai demandé à mon père ce que c’était que la neige. Il a dit que c’était de très fins glaçons qui tombaient du ciel. Alors j’ai demandé s’il y avait des congélateurs dans les nuages pour fabriquer les glaçons. Mon père a dit que c’était pas la peine, vu qu’il faisait un froid de canard là-haut et que l’eau gelait toute seule. Alors j'ai pensé à notre frigo, où l’eau congelée forme un gros glaçon et j’ai demandé s’il y avait dans le ciel une machine pour casser ce bloc de glace en plein de petits morceaux pour en faire de la neige bien fine. Il a dit qu’il voulait voir les infos et qu’on en parlerait plus tard.<br /><br />C’est quand j’ai posé la question à mon grand frère que je me suis aperçue que mon père ne s’y connaissait pas des masses question neige. Mon frère est si grand que ses pieds touchent par terre quand il s’assoit sur une chaise. Il a répondu que la neige était un phénomène météorologique qui entraînait la chute de cristaux de glace. Je lui ai alors demandé ce que c’était météorologique et il a dit que je n’étais qu’une idiote. J’ai pleuré très fort et ma mère est venue demander ce qui s’était passé. J’ai dit que João m’avait traitée d’idiote et ma mère lui a dit d’aller dans sa chambre. Du coup j’ai jamais su ce que voulait dire météorologique.<br /><br />Alors que ma mère me préparait un bon café au lait, je lui ai demandé ce que c’était que la neige. Elle m’a expliqué que c’était des vapeurs d’eau qui congelaient, tout là-haut, dans les nuages. Là, j’ai vraiment rien compris vu que pour moi la vapeur est chaude. En tout cas, c’est ce que répète toujours ma mère quand je m’approche de la gazinière pour voir la bouilloire cracher sa fumée. Elle dit : « Sors de là Gabriela, tu vas finir par te brûler avec cette vapeur ». Je commence à penser que ma mère n’y comprend pas grand-chose non plus. Si la vapeur est chaude, comment ça se fait qu’elle fait pas fondre la neige ?<br /><br />Mais moi, je laisse jamais tomber une question. La maîtresse dit que j’ai un cerveau de scientifique, parce que j’aime bien tout savoir dans les moindres détails. Mais c’est pas ça. C’est que les adultes racontent des bêtises aux enfants, peut-être parce qu’ils ont peur qu’on comprenne pas les véritables explications. Mais ce que je crois pour de vrai, c’est qu’ils savent pas répondre, alors ils inventent n’importe quoi. Ou alors ils disent « Ecoute, c’est compliqué à expliquer », « tu es trop petite pour comprendre », « on en parlera après la novela », « demande à ton père », « demande à ta mère » ou ce genre de choses.<br /><br />C’est pour ça que je suis allée demander à mon copain Mathieu. Il est très intelligent, Mathieu. Il sait déjà faire ses lacets tout seul. Moi aussi j'ai réussi l’autre jour, mais ma mère a pas arrêté de râler parce que j’avais fait tant de nœuds qu’on aurait dit une toile d’araignée et qu’elle allait être obligée de tout couper aux ciseaux et d’en acheter une autre paire. Moi je trouvais ça plutôt pas mal.<br /><br />Mathieu a dit que la neige c’était ce que les adultes utilisaient pour faire des glaces. Mais que s’ils gardaient si bien le secret c’était pour que les enfants ne passent pas leur temps à en manger. Alors je lui ai demandé comment la glace arrivait dans un pays chaud comme le Brésil sans fondre. Il a dit que toutes les glaces du monde étaient fabriquées dans les pays froids et étaient ensuite transportées dans des immenses congélateurs sur des énormes bateaux.<br /><br />Alors j’ai eu une super idée. J’ai dit à Mathieu que quand on serait grands on prendrait un avion, on volerait super-haut et on jetterait des parfums différents au-dessus des nuages. Comme ça il va plus jamais tomber de neige. Il va toujours tomber de la glace, toute prête. Mathieu a adoré mon idée et a dit que c’est lui qui piloterait l’avion pour qu’on puisse le faire sans demander d’aide à personne. Alors je lui ai dit que vu qu’on allait devenir riches on pourrait se marier et avoir plein d’enfants. Et juste à ce moment-là, il est parti au parc en courant. Il a beau être très intelligent, Mathieu est parfois encore un peu immature.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-39731130797530858012010-12-03T18:49:00.002+01:002010-12-03T18:52:39.769+01:00Voisinage musical<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMQ1yFLsUq1GI4Ps6XbUzKPmCYFXs0TztpZmIKZ_8sFtAny4X96IRC6UydMPEyxalNJgmcx3hM-DruIuucJ0hOFe6lklQ39skmsX_wFlyU-5kGiPBX_cDBHRZm38B71Uj-hXu-r2fB280/s1600/vizinho-1.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 200px; height: 148px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMQ1yFLsUq1GI4Ps6XbUzKPmCYFXs0TztpZmIKZ_8sFtAny4X96IRC6UydMPEyxalNJgmcx3hM-DruIuucJ0hOFe6lklQ39skmsX_wFlyU-5kGiPBX_cDBHRZm38B71Uj-hXu-r2fB280/s200/vizinho-1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5546515357055514482" border="0" /></a><br />Quand j’habitais au Largo do Machado à Rio de Janeiro, mon voisin jouait de la clarinette toute la journée. Il commençait tôt le matin et il n’était pas rare qu’il joue jusqu’au soir. Parfois, il passait des heures sur la même gamme, montant et descendant sans fin. De temps en temps, il s’essayait à une chanson entière. Il s’exerçait quelquefois en duo avec un flûtiste, répétant probablement pour un quelconque concert.<br /><br />Les voisins de musiciens ne sont généralement pas les personnes les plus tolérantes au monde, surtout quand les instrumentistes sont encore débutants. Au cours de ma carrière d’adolescent rockeur amateur à Brasilia, j’ai eu la chance de bénéficier du soutien de mes parents, qui abandonnaient la véranda et les samedis après-midi aux répèts’ du Sendero Luminoso, illustre groupe dont j’ai fait partie, baptisé en hommage à l’organisation révolutionnaire péruvienne. Les habitants des maisons alentour y apparaissaient parfois. Au début, ils nous regardaient de travers, alors qu’on ne jouait pas encore très bien, puis ils ont commencé à assister aux réunions et même à esquisser de timides « yé yé ».<br /><br />Plusieurs mois d’existence et quelques concerts plus tard, des dissidences internes, que je qualifierais de traîtrise, nous ont contraints à réduire le nom du groupe à Sendeiro, acte qui a entraîné la réprobation de certains amis mais surtout des voisins, en grande partie affiliés au parti communiste. Après quelques années de carrière et la composition de tubes inoubliables dont personne ne se souvient comme Nostradamus et A guerra e a vida, le groupe s’est séparé. Mais pas sans avoir préalablement conduit à un autre genre de répétition, ou plus exactement à quatre répétitions, l’année fatidique de 1990, quand presque tous ses membres se sont ramassés à l’école à force de donner la priorité aux longues et divertissantes répèts’ et à une campagne politique animée, au détriment d’ennuyeuses formules chimiques et autres terminologies de biologie végétale.<br /><br />Le Sendeiro Luminoso de Brasilia n’a pas eu plus de succès dans sa tentative de révolutionner le rock que l’organisation péruvienne dans celle de prendre le pouvoir dans son pays. Grâce à tout le soutien que j’ai reçu mais étant surtout passionné de musique, j’ai appris non seulement à respecter les instrumentistes qui vivent à côté, mais aussi à prêter l’oreille à ce qu’ils font.<br /><br />Le clarinettiste de Rio a fini par devenir un copain. Il joue aujourd’hui avec des musiciens de renom comme le guitariste Maurício Carrilho et avec le Rancho Flor do Sereno du carnaval carioca. Et si sa musique pénétrait quotidiennement dans ma chambre par la fenêtre, j’ai découvert que les répèts’ acoustiques de Phonopop, autre groupe dont j’ai fait partie et qui se réunissait dans mon appartement, résonnaient également dans son salon.<br /><br />L’autre soir à Paris, j’ai décidé de sortir ma guitare du placard et de jouer à pleins tubes avec Nicolas, un ami colombien qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Marcelo D2. Le jour suivant, au réveil, j’ai entendu au loin le doux son d’une clarinette. J’ai ouvert la porte du balcon et la mélodie a envahi mon appartement.<br /><span style="color:#888888;"><br /></span>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-53294229429025556112010-10-08T20:04:00.002+02:002010-10-08T20:06:49.406+02:00Një Peja, të lutem<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqNsZTHhNU6fTwEo88dOAAMVEARxBBrfOvQMtTXIyXuctCgLsftJemIYRH7MaPsImkFEj4yDcgU90UD5gOdIDaPhIkUILELT7dVc9_dX7GehUk96v21zUmghSv6hnvQqLO5zyIpLDxfbo/s1600/stripdepot.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 200px; height: 141px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqNsZTHhNU6fTwEo88dOAAMVEARxBBrfOvQMtTXIyXuctCgLsftJemIYRH7MaPsImkFEj4yDcgU90UD5gOdIDaPhIkUILELT7dVc9_dX7GehUk96v21zUmghSv6hnvQqLO5zyIpLDxfbo/s200/stripdepot.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5525737959306120402" border="0" /></a><br />Jamais je n'aurais pensé mettre les pieds au Kosovo. Vous situez le Kosovo? Le plus jeune pays du monde, même si des Etats comme le Brésil ou l'Espagne ne le reconnaissent pas. Celui qui fait les manchettes du genre : "Tensions au Kosovo", "L'OTAN bombarde Pristina" et autres choses du type.<br /><br />Bien. Mais je suis pas là pour vous parler de guerres ou de processus compliqués d'indépendance. Je me paie le luxe d'écrire sur les bars, et je vais vous expliquer pourquoi.<br /><br />Après le dépaysement lié à l'arrivée, j'ai pas tardé à me sentir chez moi à Pristina, la capitale. Un peu en raison de la présence d'innombrables laveurs de pare-brise aux feux rouges. Une technologie que je croyais brésilienne et qui, à ma grande surprise, est commune dans les Balkans. Mais c'est surtout parce que j'y ai déjà mon bar attitré. D'ailleurs, j'ai déjà un bar de prédilection, un portable, et un agenda plein de numéros de gens sympas, éléments qui, mélangés à bonne dose, peuvent signifier le bonheur. A trop forte dose, ils peuvent signifier cirrhose. Ou du moins un mal de crâne carabiné.<br /><br />Comme si ça suffisait pas, j'ai aussi une théorie. De comptoir. On dit que les gens s'attachent fermement aux endroits quand ils y élisent leur bar préféré. J'ai le Beirute à Brasilia, le bar du Mineiro à Rio, la Liberté à Paris et maintenant le Strip Depot à Pristina. Un choix de cette ampleur marque une étape importante dans la vie sociale de tout citoyen.<br /><br />Mais un individu ne se résume pas au bar qu'il choisit. Il faut pas oublier l'autre angoisse qui consume les contribuables des quatre coins du monde, du Pérou à la Croatie, du Canada à l'Ouzbékistan : le choix de sa bière favorite. J'ai déjà la mienne. Bon, les miennes. Au Brésil, Antártica Original, faz favor. En France, une Leffe, s'il vous plaît. Et au Kosovo, Peja, të lutem. Quelqu'un sans bière préférée est un éclectique du houblon. Et les éclectiques, c'est mondialement connu, sont ceux qui ne choisissent pas, que ce soit par flemme, commodité ou absence de bon sens.<br /><br />Je pensais à tout ça quand, à mon troisième jour à Pristina, je retournais pour la troisième fois au Strip Depot. Je me suis assis, j'ai sorti mon cahier de notes et gribouillais quelque chose quand le serveur s'est adressé à moi. Pas en albanais, comme il le faisait d'habitude avec ses clients, mais en anglais. Il m'avait reconnu."How are you today? Is everything fine?". A ce moment-là, je me suis demandé si je buvais trop ces derniers temps. Je me suis demandé si j'avais pris la bonne direction, plutôt que d'aller à l'hôtel finir un boulot. Je me suis aussi demandé si cette mousse, tôt ou tard (plus tôt que tard, probablement), ne finirait pas par se fixer au niveau de ma région abdominale, formant d'inévitables bouées. En un tour de passe-passe, j'ai balayé toutes ces questions en prononçant la bonne phrase, dirigée à la bonne personne :<br /><br />- Yes, everything is ok. Can I have a Peja, të lutem?Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-36306189864262854292010-06-18T19:34:00.003+02:002010-06-18T19:42:22.265+02:00Zidane x moi<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWeibwzoM7_U9MdTkwKIkf3jmRiwCfbN3k3mzwqXijTQ8BEGueoJYkMQN2HcgjdPgJkQubMrSWVvYq7svzq8EXFhW30da5bN9v3PXKj34mlZr3IdrufPnMahOp3rdBRIx2saIo7q2-hV8/s1600/zidane.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 192px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWeibwzoM7_U9MdTkwKIkf3jmRiwCfbN3k3mzwqXijTQ8BEGueoJYkMQN2HcgjdPgJkQubMrSWVvYq7svzq8EXFhW30da5bN9v3PXKj34mlZr3IdrufPnMahOp3rdBRIx2saIo7q2-hV8/s200/zidane.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5484170160584049266" border="0" /></a><br />C'était mon premier samedi à Paris, et ma première fête aussi. Je suis arrivé en retard, après une journée (d’enfer) chez Ikea à acheter des trucs pour la maison.<br /><br />A l’arrivée, surprise : les haut-parleurs diffusaient de la musique brésilienne ! “Essa moça tá diferente, já não me conhece mais...” et les Français, qui adorent cette chanson, esquissaient quelques pas de samba des plus bizarres. Puis vint O que será ? Je me suis tout de suite senti chez moi.<br /><br />A l’extérieur, il faisait un froid de gueux. Mais une chaleur torride dans le grand appartement. Si chaud que j’ai dû enlever manteau, pull, écharpe et gants, attirail habituel ici, mais si peu naturel pour nous autres Brésiliens.<br /><br />Bien. Ma pratique du français n’était pas fameuse mais je pouvais quand même échanger quelques mots à gauche et à droite. J’ai été présenté aux gens.<br /><br />- Voilà les propriétaires.<br />- Enchanté.<br />- Voilà mes copains.<br />- Enchanté.<br />- Voilà les copains qui vivent au Sénégal.<br />- Enchanté.<br /><br />Enchanté par ci, une petite gorgée de bière, enchanté par là, re gorgée de bière. Musique brésilienne en fond sonore. J’étais super à l’aise.<br /><br />Puis j’ai été présenté à un type dont je ne me souviens plus de la tête. Je me souviens juste de son t-shirt.<br /><br />- C’est Daniel. Il vient du Brésil. Et lui, à l’image de Clark Kent, a ouvert sa chemise et m’a révélé sa vraie identité.<br /><br />- Regarde - et il m’a montré la photo de Zidane qu’il arborait fièrement tout en adoptant une pose cynique.<br /><br />Absolument! Le Zidane qui a marqué deux buts de la tête en 1998 et a lobé Ronaldo en 2006. Celui qui nous a infligé les deux dernières défaites en Coupe du monde et qui, en finale, a perdu la tête. Ou plus exactement s’est fait un plaisir de l’enfoncer dans le torse du défenseur italien Materazzi.<br /><br />C’en était trop. Les défaites de mon équipe, la journée infernale chez Ikea, mes origines italiennes et aussi l’excès de bière; tout a joué! J’ai pensé qu’il fallait que je fasse quelque chose. Et je l’ai fait.<br /><br />Au moment où le mec a exhibé son t-shirt, j’ai compris que l’orgueil national se jouait ici, à ce moment précis. C’était un défi, une provocation en duel. Et l’heure de la revanche.<br /><br />J’ai senti le poids de la responsabilité. 190 millions de Brésiliens et 60 millions d’Italiens attendaient de moi une réaction immédiate.<br /><br />J’ai respiré profondément et, imitant le milieu offensif français, j’ai donné un coup de tête dans le torse du type, un peu plus fort que prévu.<br /><br />Je méritais un carton rouge, mais je n’ai réussi qu’à rire jaune.<br /><br />- Pardon.<br /><br />Le lendemain je me suis réveillé avec un mal de crâne terrible.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-16449866033837393792010-04-16T18:49:00.002+02:002010-04-16T18:54:34.919+02:00Pour mettre la balle au fond<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgszs-nDTQgLw5qPJSAKHIMRzCwoylWediWaKxAGeaF3HmykbxkbgmSSHtXGd48JrKnOM2QGfZvnbZDLQEASRicL_gFSrTVKmUeuhEuVJYKAVCx6OP_6_DNboxYI64X5_bJTtquA4KHb3o/s1600/chicofutebol.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 180px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgszs-nDTQgLw5qPJSAKHIMRzCwoylWediWaKxAGeaF3HmykbxkbgmSSHtXGd48JrKnOM2QGfZvnbZDLQEASRicL_gFSrTVKmUeuhEuVJYKAVCx6OP_6_DNboxYI64X5_bJTtquA4KHb3o/s200/chicofutebol.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5460779726838355394" border="0" /></a><br />Un jour, le téléphone sonne.<br /><br />- Daniel, tu fais quoi mercredi prochain vers 15 heures ?<br /><br />Comme tous ceux qui ont plein de temps libre, j’ai toujours l’impression d’en manquer.<br /><br />- Mercredi ? J'vais chez le dentiste.<br />- Mais tu m’avais dit que c’était vendredi.<br />- Ben oui, mais la préparation psychologique commence le mercredi.<br />- Bon, ben tant pis. Je vais trouver quelqu’un d’autre pour la partie avec Chico Buarque.<br /><br />Ca a fait "tilt" dans ma tête, puis "boing" et enfin "wizz". J’ai cru que je pétais les plombs.<br /><br />- Quoiquoiquoiquoiquoi? Un foot avec Chico Buarque?<br />- Ouais, le match dont je t’avais parlé, y a une place de libre. Mais c’est pas grave, je vais appeler...<br />- Tatatatata, tu vas appeler personne, pas la peine. Mercredi, j’y serai.<br /><br />C'est seulement à ce moment-là je me suis souvenu que ca faisait bien 8 ans que j'avais pas touché un ballon. Depuis que Felipão avait commis deux injustices et n’avait sélectionné ni Romário ni moi pour la Coupe du Monde 2002. J’avais alors décidé de raccrocher mes crampons et de m’essayer à des sports moins frustrants, comme la course de pigeon et le lancer de thon.<br /><br />Bien. Le mercredi, à l’heure et à l’endroit indiqués, il y avait déjà quelques joueurs mais pas de trace de Chico. Je me suis dit qu’il devait arriver en hélico, comme le père Noël au Maracana. Ou alors escorté de motards arrêtant la circulation pour le laisser passer, ou en bateau sur...<br />Au beau milieu de mes divagations, quelqu’un me tape sur l’épaule et me présente un type en short et crampons, prêt à jouer.<br /><br />- Daniel Cariello, Chico Buarque. Chico Buarque, Daniel Cariello.<br /><br /> J’avais pensé à plein de choses à dire à ce moment-là, imaginant toutes les éventualités. J’avais préparé des blagues, des phrases intelligentes, une position blasée, des citations de Platon et tout le tremblement. L’une d’elles, la bonne, sortirait toute seule au moment des présentations. J’avais tout prévu, sauf ça, et j’ai fini par dire la chose la plus idiote qui soit.<br /><br />- Chico Buarque ? Je crois que j’ai déjà entendu parler de toi...<br /><br />Quel imbécile, je me suis dit. Mais quel crétin !<br /><br />Alors que je me remettais de mes émotions, les équipes se sont formées, six joueurs de chaque côté, et on s’est retrouvés dans des camps opposés. Quelqu’un a tout de suite passé le ballon à Chico, qui est arrivé dans ma direction.<br /><br />- Vas-y Daniel.<br />- Moi ? Et je fais quoi ?<br />- Marque-le.<br />- Quoi ? Mais j’ai le droit ?<br /><br />Je l’avais. J’y suis allé et j’ai pris la balle.<br /><br />- Pardon, j’ai pas fait exprès.<br /><br /> Je sais pas si c’était pour me punir des bêtises que j’avais racontées, mais il attaquait toujours de mon côté. Je devais lui coller à la culotte, c’était mon rôle. Et si je faisais une approche plus agressive ? Je voyais déjà les titres des journaux - de tous les journaux – le lendemain : “ Le champion du monde de la bêtise blesse Chico Buarque en jouant au foot. Le musicien ne pourra plus jamais jouer de la guitare.”<br /><br />Mentant ostensiblement puisque je joue toujours aussi mal, quelle que soit ma position, je propose alors à un des membres de mon équipe :<br /><br />- Et si on tournait, tu te mets à droite et moi à gauche. Je joue mieux de l’autre côté.<br /><br />Je pensais que la partie ne durerait pas plus de 30 à 40 minutes et j’ai couru comme un dératé. Certains ont même loué ma capacité à me démarquer, sans se douter le moins du monde que c’était le ballon que je fuyais. Et pourtant, il finissait immanquablement entre mes jambes. Il finissait littéralement, car toute possibilité d’action prenait fin à cet endroit.<br /><br />Une heure vingt était passée et toujours pas de fin à l'horizon. Alors que Chico Buarque courait comme une gazelle, je n’avais même plus la force de tenir debout. Malgré ma présence, nous menions largement : 5 à 4.<br /><br />- On arrête quand ? j’ai demandé.<br />- Quand c’est nous qui gagnerons, a répondu quelqu’un de l’autre équipe.<br /><br />Ca m’a semblé honnête et j’ai réuni mes dernières forces pour “donner le meilleur de moi-même pour aider l’équipe”. Leur équipe, en l’occurrence. Et Chico a égalisé sans tarder.<br /><br />- On arrête, non ? a t-il suggéré. Personne n’a dit le contraire.<br /><br />Ouf! L’invincibilité de Paristheama, le pendant français de Politheama, était assurée. Si ma place dans l’équipe l’est aussi, je ferai mon possible pour qu’il en soit toujours ainsi, quel que soit mon camp.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-30938205091219341812010-04-02T13:01:00.008+02:002010-04-02T15:12:40.947+02:00Le sourire de monsieur Charles<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEishMFw-6QJ0oU5QNKYvKHDhv0RLs5uX4JM3HsXLLKEKaP4gpPQuSd9e_aIyHBkZsgV6o5bmDdlo-7ups_MZuH8MRzJJVcV9vOXSRbxP3TKZYCuG0buLnByV23cUOZJlPhzW_KFYUMEfsM/s1600/lewisfr.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 168px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEishMFw-6QJ0oU5QNKYvKHDhv0RLs5uX4JM3HsXLLKEKaP4gpPQuSd9e_aIyHBkZsgV6o5bmDdlo-7ups_MZuH8MRzJJVcV9vOXSRbxP3TKZYCuG0buLnByV23cUOZJlPhzW_KFYUMEfsM/s200/lewisfr.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5455495432598022674" border="0" /></a><span style="font-style: italic;"></span><br />Un jour, Charles Lutwidge Dodgson arrive à la maison et annonce à sa mère : <p>- Maman, faut que je te parle.<br />- Qu’est-ce-que t’as fabriqué cette fois, Charles?<br />- J’ai décidé de faire un truc différent, j’en ai mare de la monotonie.<br />- Mon fils, tu te souviens de la dernière fois que t’as essayé une chose pareille?<br />- Oui, maman. Mais ce qui est arrivé n’était pas de ma faute. J’étais persuadé qu’on pouvait voir ce qu'il y avait de l’autre côté du miroir.<br />- Je comprends. Mais tu n’aurais pas dû forcer ton cousin Jérémy à le traverser. Le pauvre bougre s’est esquinté la figure.<br />- La science, maman, a besoin de volontaires. Au moins on a découvert que ça n'était pas possible pour l’instant…<br />- Dis-moi, alors, ce que tu voulais me raconter.<br />- J’ai laissé tomber la poésie.<br />- Ah, finalement un peu de bon sens. La poésie, ça mène nulle part. Regarde tes amis Edgar Allan Poe et Walt Whitman. Qui les connaît ? Qu’est-ce-qu’ils ont fait d’important dans leur vie ?<br />- Maman…<br />- Maintenant tu pourras te dédier exclusivement aux mathématiques. Je suis fière de toi.<br />- Maman, c’est exactement de ça que je veux te parler.<br />- Tu vas lancer un nouveau livre sur les théories d’Euclide?<br />- Non, j’ai aussi laissé tomber les maths.<br />- Quoi ? T’es devenu dingue ? C’est à dire, encore plus qu’avant ?<br />- Je viens d’écrire un livre sur une petite fille appelée Alice.<br />- Ouf. C’est pas si dramatique. Dis m’en plus.<br />- Il y a cette enfant qui marche dans les bois puis un lapin blanc apparaît.<br />- Que c’est joli. Une fable, comme celles de La Fontaine?<br />- Pas tout à fait. Le lapin a une montre à gousset.<br />- Une montre ?<br />- Mais il est toujours en retard.<br />- C’est un lapin ou un brésilien ?<br />- Alice le suit jusqu’à l'entrée d'un gros trou. Elle y tombe. Au fond, il y a une porte, trop petite pour elle. Alice décide de boire dans un verre sur lequel il est inscrit “bois-moi”. Elle devient minuscule, ayant la taille parfaite pour passer par la porte, mais elle est toujours malheureuse parce qu’elle n'a pas pensé à prendre la clé de la porte sur la table. Du coup, elle mange du gâteau qui est à côté d'elle, par terre, sur lequel elle peut lire “mange-moi” et là, elle se transforme en géante.<br />- Charles, t’as pris quoi ce matin ? T’as dû manger des œufs périmés. On va aller voir le médecin tout de suite. Tu vas pas bien, ça se voit.<br />- Attends, maman, c'est pas fini. Alice rentre dans un nouveau monde. Je l’ai appelé le pays des merveilles.<br />- Le pays des merveilles ?<br />- Oui.<br />- Un endroit où tout est merveilleux ?<br />- Exactement.<br />- Il n’y a plus de portes minuscules ?<br />- Non.<br />- Ni de gâteaux qui font grandir ?<br />- Tu parles de Haribo ?<br />- Quoi ?<br />- Laisse tomber. Pour comprendre ma blague il aurait fallu que tu sois née en France, au XXè siècle.<br />- Et dans ce pays des merveilles, il y a quoi ?<br />- Des choses simples. Un chapelier qui boit du thé tout le temps et fête les non-anniversaires, les frères Tweedeldee et Tweedeldum, qui contredisent Alice sans arrêt , le chat du Cheshire et son sourire énigmatique, la Reine de Cœur et son désir de couper la tête à tout le monde.<br />- Mais que t'est-il arrivé, mon Charles ?<br />- J’ai oublié de te dire, maman. Désormais, on m’appelle Lewis Carroll.<br />- Lewis Carroll?<br />- Calme-toi, maman. Je vais aller te chercher du thé.<br />- …<br />- Maman, maman! Reviens, j’ai pas terminé… Elle est devenue folle, on dirait.<br /><br /></p><p><span style="font-style: italic;"></span></p><blockquote><span style="font-style: italic;">Le texte ci-dessus a été originellement publié dans <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://mediatekkk.free.fr/10/">la revue culturelle des étudiants du master 2 Journalisme culturel</a> à la Sorbonne Nouvelle. Je l'ai, ici, un tout petit peu modifié.<br /><br /></span><span style="border-collapse: collapse; font-style: italic;">Profitez-en pour découvrir la BD Belle & Chico, les aventures d'un frère et d'une soeur franco-brésiliens: <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://www.bellechico.com.br/" target="_blank">www.bellechico.com.br</a></span><br /></blockquote><p></p>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-38490677671988535652010-03-12T19:22:00.002+01:002010-03-12T19:25:16.689+01:00Haikais pueris<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLq4Ii3Tw0Cjyb5BJNUIfjWRFitluPOhpX3QLusYMEFzN0wEfSHIaBmUf4EkX9eEY-npR-7qUk-7fx1zSQF936kmGFdNkaXmvOSCkAd4WAVutx25ChMaCpqmNItVuAia0i8O6bmqBnFME/s1600-h/haikai1.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 200px; height: 86px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLq4Ii3Tw0Cjyb5BJNUIfjWRFitluPOhpX3QLusYMEFzN0wEfSHIaBmUf4EkX9eEY-npR-7qUk-7fx1zSQF936kmGFdNkaXmvOSCkAd4WAVutx25ChMaCpqmNItVuAia0i8O6bmqBnFME/s200/haikai1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5447815163215313858" border="0" /></a><br /><span style="font-weight: bold;">Ventre</span><br />A Paris, France,<br />Une femme<br />Grossit de la panse<br /><br /><span style="font-weight: bold;"> Parole</span><br />Du ventre de cette mère<br />Un bébé<br />Parle à son père<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Visage</span><br />Le visage de ce bébé<br />C'est mon,<br />Ou bien ton portrait ?<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Mouvements</span><br />Le ventre l'enfant appuie<br />Dans le lit la maman remue<br />Le papa a fini sa nuit<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Désirs</span><br />Ananas, café au lait, croissant<br />Serait-ce la liste d'hier<br />Ou celle de demain?<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Out</span><br />Vu d'ici<br />Dans ce ventre<br />Y a quelqu'un qui vit<br /><br /><span style="font-weight: bold;">In</span><br />Dedans<br />Il n'y a pas, j'imagine,<br />Beaucoup de mouvements<br /><blockquote><br /><span style="border-collapse: collapse;">Profitez-en pour découvrir la BD Belle & Chico, les aventures d'un frère et d'une soeur franco-brésiliens: <a href="http://www.bellechico.com.br/" target="_blank">www.bellechico.com.br</a></span></blockquote>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-53366688567101120552010-02-26T13:25:00.004+01:002010-02-26T13:30:04.171+01:00Tremblements de ventre<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhXdwkssFiNwec1PdWaIDiUdZOS7qSPuJWePjbZ7EzXP8gnBZVJZ3nj7XpAsJkhohK1KK9rUHNm-Aolz1HPCS3aEoSdi_XUZ2xT7DPwqjmvXCwdfV8UKkbzsb6uJzwFggZqqjrSpNMss0/s1600-h/barriga.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 181px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhXdwkssFiNwec1PdWaIDiUdZOS7qSPuJWePjbZ7EzXP8gnBZVJZ3nj7XpAsJkhohK1KK9rUHNm-Aolz1HPCS3aEoSdi_XUZ2xT7DPwqjmvXCwdfV8UKkbzsb6uJzwFggZqqjrSpNMss0/s200/barriga.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5442528332259401810" border="0" /></a><br />I.<br />- Il bouge. Mets ta main.<br />- Ici ?<br />- Non, de l’autre côté.<br />- Ici ?<br />- Maintenant c’est de l’autre côté.<br />- Ici ?<br />- Il est retourné où il était avant.<br />- Ici ?<br />- On dirait qu’il a arrêté…<br />- Il s’est vraiment calmé ?<br />- Vraiment.<br />- Bon, je vais dans le salon. Appelle-moi quand il recommence.<br />- Reviens, reviens. Mets ta main.<br />- Ici ?<br />- Oh, il s’est encore arrêté.<br /><br />II.<br />- Regarde mon ventre.<br />- Ça bouge.<br />- Ça monte, ça descend, y a tout qui frémit.<br />- Un véritable tremblement de ventre.<br />- Y a peut-être une fête à l’intérieur.<br />- Peut-être. Je vais m’occuper de l’animation musicale.<br />- Comment ?<br />- En chantant tout près de ton ventre.<br />- T’es sûr ?<br />- Une souris verte, qui courait dans l’herbe, je l’attrape par la queue, je la montre à ces messieurs…<br />- Il bouge plus.<br />- Ça doit être une révolte contre les mauvais traitements faits aux animaux.<br />- Ou contre les mauvais chanteurs, qui sait ?<br /><br />III.<br />- Mets ta main.<br />- Où ?<br />- Juste là.<br />- Ça va pas lui faire mal ?<br />- Non. Vas-y.<br />- Ouh la..<br />- T’as senti ?<br />- Oui. Beau shoot.<br />- C’était fort, hein ?<br />- Un tir de première catégorie. Quand il sera grand il jouera à l’OM.<br />- Et si c’est une fille ?<br />- Ben elle jouera dans l’équipe féminine pardi.<br />- Mais elle pourra toujours faire autre chose si elle préfère.<br />- Avec un coup de pied comme celui-là ? Ça serait dommage…Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-16157387691622124232010-01-29T20:01:00.004+01:002010-01-29T20:04:00.471+01:00Malade comme un chien<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilFV19Zu9VI2zrBPm0YNAkQPBKFKkLkaE9k0pviN05bJdz1NkZpGVhHQRXCOoH3Yq5KJF9KViWCcQp92ol7KmV9uJy4ZqHDjRz2Fb1cdxDtsgofFZcpssoJB3S9JwPiwKynd2I6AvNMfM/s1600-h/dog.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 200px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilFV19Zu9VI2zrBPm0YNAkQPBKFKkLkaE9k0pviN05bJdz1NkZpGVhHQRXCOoH3Yq5KJF9KViWCcQp92ol7KmV9uJy4ZqHDjRz2Fb1cdxDtsgofFZcpssoJB3S9JwPiwKynd2I6AvNMfM/s200/dog.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5432239570548911410" border="0" /></a><br />Une amie brésilienne m’a demandé d’acheter pour son chien un médicament qui n’existe qu’en France. J’ai essayé.<br /><br />- Bonjour, je voudrais ce médicament s’il vous plaît.<br />- C’est un médicament pour chien.<br />- Oui, je sais.<br />- Et il est où ?<br />- Il n’a pas pu venir mais il m’a laissé sa carte bleue.<br />- Et comment savoir s’il est vraiment malade ?<br />- Vous pouvez l’appeler. Si vous entendez un long aboiement, c’est qu’il est grippé. Deux aboiements enroués peuvent indiquer une crise d’asthme. Mais si vous n’entendez rien, peut-être est-il déjà mort.<br />- Quelle horreur !<br />- C’est vrai. Mais vous pouvez l’éviter en me vendant le médicament que je vous ai demandé.<br />- Peut-être est-ce un problème alimentaire. Qu’est ce qu’il mange ?<br />- Quand ses maîtres ne sont pas là, des charentaises aux fils électriques.<br />- Et quand ils y sont ?<br />- Dans ce cas des croquettes, allégées de préférence vu qu’il s’est mis en tête de garder la ligne.<br />- Et ses habitudes ? Il sort beaucoup ?<br />- Juste dans les alentours. Le pauvre chéri a raté son permis.<br />- Vu d’ici il a l’air normal.<br />- Il est normal, madame. Tout à fait normal. Il a juste besoin de ce médicament.<br />- Je suis désolée, pour ça il aurait fallu qu’il fasse le déplacement.<br />- Pas possible, madame. Il est au Brésil.<br />- Ah bon ? Au Brésil ?<br />- Exactement. Brésil, samba, Pelé.<br />- Julio Iglesias ?<br />- Celui-là on l’a expulsé vers l’Espagne encore enfant.<br />- Il faut l’amener ici.<br />- Qui ça, Julio Iglesias ?<br />- Le chien.<br />- Au fond, c’est pareil.<br />- Pardon ?<br />- Laissez tomber. Qu’est ce qu’on peut faire alors ?<br />- Rien. C’est impossible.<br />- Et si j’aboyais un peu, ça marcherait ?<br />- Non.<br />- Et si je sortais un peu la langue, comme ça ?<br />- Non plus.<br />- Avec trois ou quatre puces faisant des sauts sur ma tête, vous me le vendez ?<br />- Hum, à tout bien y réfléchir…<br />- Non madame, inutile de regarder le lampadaire là-bas dehors.<br />- Partez pas, je vais vous donner un no-nos.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-15366445655869798722009-12-18T18:40:00.004+01:002009-12-18T18:47:33.556+01:00A danada da cachaça<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGiTkV0S2H9k6SVBf32F4RKMdEJhNwuczfKTD08FxY4ZfqbJoKlOdtYgRxiKCQS2wRjI1-LVrOQScsIFL0qwGfINUWlhwVUljIgnLlWx2bJythHZZUecpgGKLB5JUrzqnqMHiUzudPXa4/s1600-h/Pitu_cachaca_flaska_ljus.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 88px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGiTkV0S2H9k6SVBf32F4RKMdEJhNwuczfKTD08FxY4ZfqbJoKlOdtYgRxiKCQS2wRjI1-LVrOQScsIFL0qwGfINUWlhwVUljIgnLlWx2bJythHZZUecpgGKLB5JUrzqnqMHiUzudPXa4/s200/Pitu_cachaca_flaska_ljus.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5416633587120775490" border="0" /></a>
<br />Un jour, Pierre se réveille et ne reconnaît pas le monde qui l’entoure. Il regarde la femme couchée à ses côtés mais ne voit rien en elle de familier. Il trouve même très bizarres les mèches rousses au milieu de sa chevelure châtain. Il s'attarde sur l’horrible tableau du cheval accroché près de la porte de la salle de bains, sur les rideaux rouges vieillots et surtout sur le poster de Julio Iglesias sous son meilleur profil, tout sourire et qui lui donne la nausée. La tête comme une citrouille, il n’arrive à s’accrocher qu’à une seule idée : atteindre le portefeuille sur la table de chevet et la porte de la maison dans la foulée. Près à quitter la chambre, il entend pourtant une voix venant du fond du lit.
<br />
<br />- Pierre?
<br />- Hein?
<br />- Pierre!
<br />- Tu me parles ?
<br />- Oui, Pierre Caugin, je te parle. A qui d’autre pourrais-je parler ? Tu crois qu’après avoir laissé les enfants à l’école tu pourrais passer à la pharmacie acheter du Doliprane ? Ma tête va exploser.
<br />
<br />Il se fige, terrifié. Il s’appelle bien Pierre Caugin, mais ne se souvient pas avoir une quelconque intimité avec cette femme, et encore moins d’avoir des enfants avec elle, qui plus est en âge d’aller à l’école. En fait, il ne se souvient de rien jusqu’à cet instant. Il sait bien qu’il a eu une vie avant mais il est incapable de dire les choses les plus simples le concernant comme le nom de sa mère, son adresse ou son club de foot préféré.
<br />
<br />Balbutiant un oui sans conviction, Pierre arrive dans le couloir et voit deux enfants courir vers lui et lui sauter au cou.
<br />- Papa, papa, tu me fais tourner comme sur le manège?
<br />- Papa a mal à la tête et peut pas jouer maintenant. D’ailleurs, papa peut même pas vous accompagner à l'école, aujourd’hui vous y allez en taxi, d’accord ?
<br />
<br />Après avoir confié les petits au chauffeur, Pierre Caugin rentre dans cette maison qui lui est si étrangère et observe attentivement les objets dans le salon. Un cadre avec un énorme portrait de la famille à Eurodisney, chacun affublé du chapeau de Dingo. La discographie complète non seulement de Julio Iglesias mais aussi d’Enrique Iglesias. Et le pire, le dernier livre de José Sarney<span style="font-style: italic;font-size:85%;" > [1]</span>, traduit en français et autographié.
<br />
<br />Pierre court dans la salle de bains et ferme la porte derrière lui. Il ouvre le robinet et se passe la tête sous l’eau froide. Il se relève doucement et observe dans le miroir son image vieillie. Ca ne pouvait pas être lui : non, il ne pouvait pas être si vieux. Ces rides n'étaient pas les siennes. La calvitie non plus, et encore moins ces cheveux grisonnants.
<br />
<br />Subitement, la nuit précédente lui revient en mémoire. Il se souvient de cette boite étrange à Pigalle, près du Moulin Rouge, de cette exotique danseuse mexicaine et de son jeu de jambes inégalable. Et surtout du barman, qui lui a garanti que la boisson qu'il vendait était de provenance irréprochable "No hay problema", disait-il, en portugnol, mélange incertain d'espagnol et de portugais "Puede beber sin miedo. Mañana você será un homem nuevo en fuelha"<span style="font-style: italic;font-size:85%;" >[2]</span>.
<br />
<br />Pierre se passe une nouvelle fois le visage sous l'eau et prend la direction de la fameuse discothèque. Bien que certaines choses n'étaient plus pareilles que la veille, la boite était toujours au même endroit. Il entre en trombes et va droit au bar, donne trois droites au barman, lui aussi bizarrement plus vieux, et descend une pleine bouteille de ce qu'il avait pris la veille, un alcool brésilien avec une sorte de crevette sur l'étiquette. "C'est de la cachaça", lui avait-on dit. Tout à coup, deux vigiles rentrent et commencent à lui virer des taquets avec plaisir, beaucoup de plaisir. Puis plus rien.
<br />
<br />Le lendemain, il se réveille dans le même cagibi de toujours, son vieil appartement miteux de 12 m2 en banlieue parisienne. Pierre se souvient des enfants qu'il a eus l'espace de quelques instants, et se sent triste de ne plus les voir. Mais l'instant suivant il se rappelle des disques de Julio Iglesias et du livre de José Sarney, et remercie le ciel d'être revenu à sa petite vie d'avant. Surtout que le chapeau de Dingo lui allait vraiment pas très bien.
<br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >
<br />
<br /></span> <meta name="Title" content=""> <meta name="Keywords" content=""> <meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"> <meta name="ProgId" content="Word.Document"> <meta name="Generator" content="Microsoft Word 2008"> <meta name="Originator" content="Microsoft Word 2008"> <link style="font-style: italic;" rel="File-List" href="file://localhost/Users/DanielCariello/Library/Caches/TemporaryItems/msoclip/0/clip_filelist.xml"> <!--[if gte mso 9]><xml> <o:documentproperties> <o:template>Normal.dotm</o:Template> <o:revision>0</o:Revision> <o:totaltime>0</o:TotalTime> <o:pages>1</o:Pages> <o:words>9</o:Words> <o:characters>54</o:Characters> <o:company>Da</o:Company> <o:lines>1</o:Lines> <o:paragraphs>1</o:Paragraphs> <o:characterswithspaces>66</o:CharactersWithSpaces> <o:version>12.0</o:Version> </o:DocumentProperties> <o:officedocumentsettings> <o:allowpng/> </o:OfficeDocumentSettings> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:trackmoves>false</w:TrackMoves> <w:trackformatting/> <w:punctuationkerning/> <w:drawinggridhorizontalspacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing> <w:drawinggridverticalspacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing> <w:displayhorizontaldrawinggridevery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:displayverticaldrawinggridevery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:dontgrowautofit/> <w:dontautofitconstrainedtables/> <w:dontvertalignintxbx/> </w:Compatibility> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="276"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--> <style> <!-- /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; 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Il a aussi été président du Brésil de 1985 à 1990.
<br /></span><!--EndFragment--> <span style="font-style: italic;font-size:85%;" class="MsoFootnoteReference" ><span style=";font-family:";" lang="FR"><span style="">[2]<!--[endif]--></span></span></span><span style="font-style: italic;font-family:";font-size:85%;" lang="FR" > "Buvez sans crainte. Demain, vous serez frais comme un gardon" </span><!--EndFragment-->
<br /><blockquote>
<br /><span style="border-collapse: collapse;">Profitez-en pour découvrir la BD Belle & Chico, les aventures d'un frère et d'une soeur franco-brésiliens: <a href="http://www.bellechico.com.br/" target="_blank">www.bellechico.com.br</a></span></blockquote>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-60258633554440037012009-12-04T18:30:00.006+01:002009-12-04T19:51:00.686+01:00Trois fois sept<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLqc9Mzl_lz2oCd9mq9i6EdurPEZAVVDcMuII6ruJszimmDiUkiswRm5WoWDeFgMPwCB6WMO5r44bW_xuXHCpHPFLcMuYoWC6PXaCcw-k73mFPgXmQ20HsGM2lsJIWxQkvayhqF2j2uNI/s1600-h/7.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 200px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLqc9Mzl_lz2oCd9mq9i6EdurPEZAVVDcMuII6ruJszimmDiUkiswRm5WoWDeFgMPwCB6WMO5r44bW_xuXHCpHPFLcMuYoWC6PXaCcw-k73mFPgXmQ20HsGM2lsJIWxQkvayhqF2j2uNI/s200/7.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5411436720076060034" border="0" /></a><br /><span style="font-weight: bold;">Sept histoires à raconter quand quelqu’un demande « c’est la tour Eiffel ? ».</span><br />1. Non, c’est un puits de pétrole.<br />2. Pas du tout. C’est l’Arc de Triomphe. Je sais pas pourquoi tout le monde les confond toujours.<br />3. Hein ? Ce truc n’était pas là hier. Cours, vite, avant qu’il grandisse encore et nous attrape.<br />4. Il faut que je te dise quelque chose. La tour Eiffel n’existe pas, Paris n’existe pas, pas plus que la France. D’après la théorie spirite, le monde matériel est le plan modérateur du caractère individuel. Comme on dirait aujourd’hui, ça veut dire que chaque seconde des idoles, des tours, des totems et des McDonald’s sont créés et détruits. Quant à moi, je préfère les McChicken avec plus de mayonnaise, même si je sais que je risque l’infarctus à chaque bouchée. A la réflexion, McChicken, mayonnaise, infarctus et buts de Zidane n’existent que dans ta tête. J’ai été clair ?<br />5. La tour Eiffel ? C’est pas le Colisée ? On n’est pas à Rome ? Je vais tuer cet agent de voyage de malheur.<br />6. Tu peux l’appeler tour Eiffel. Moi je l’appelle Marta, comme ça, juste parce que c’est plus joli.<br />7. C’est pas vrai ? Comment ça se fait que je l’aie pas vue avant ?<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Sept excuses pour ne pas retourner une fois de plus au Louvre voir les mêmes tableaux que d’habitude, cette fois-ci avec le beau-frère de ton cousin en vacances à Paris.</span><br />1. Ma religion m’interdit de visiter des musées qui exposent des vieilleries.<br />2. J’aime pas les Japonais.<br />3. Zut, j’ai une grippe A carabinée aujourd’hui.<br />4. Mona Lisa ? C’est un thon. Investis le prix du billet dans le dernier Playboy.<br />5. Qui s’intéresse au Louvre quand il a la chance de connaître Cyclo? Tu connais pas Cyclo? Ben non, bien sûr. Il s’appelle Argemiro das Dores Fortes. Ca te dit quelque chose ? Non ? C’est un ami à moi qui sait tellement de trucs qu’avec les copains du Biruta, on s’est mis à l’appeler Encyclopédie. Il est ensuite devenu Encyclope et maintenant Cyclo. En fait, je crois bien que je t’ai jamais parlé de mes potes du Biruta, des mecs qui fréquentaient le Bar Biruta, pas loin de chez moi. Ecoute, je crois que je vais t’accompagner au musée, comme ça je pourrai te raconter les détails de l’histoire de Cyclo, de mes potes du Biruta et de Margueritte, dont je t’ai pas encore parlé. Y en a pour une semaine à tout raconter ! Tu laisses tomber ? Mais pourquoi ?<br />6. J’allais justement te proposer d’y aller aujourd’hui, mais je viens de recevoir un appel du boulot et va falloir que j’aille en vitesse au Perpettekistan. Dommage…<br />7. T’es pas au courant ? Ils viennent juste de transférer le Louvre à Catolé do Rocha, dans l’état de Paraíba.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Sept bizarreries françaises.</span><br />1. Les escargots<br />2. La viande hachée de cheval<br />3. Le foie gras<br />4. Les sauterelles grillées<br />5. Le boudin<br />6. Les cuisses de grenouilles<br />7. Brigitte Bardot à 70 ans.<br /><br /><blockquote><span style="border-collapse: collapse;">Profitez-en pour découvrir la BD Belle & Chico, les aventures d'un frère et d'une soeur franco-brésiliens: <a href="http://www.bellechico.com.br/" target="_blank">www.bellechico.com.br</a> </span></blockquote>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-59157690205325335152009-07-25T01:42:00.002+02:002009-07-25T01:45:14.901+02:00Toca Raul!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj28jEZ43dOO1w6AwSDHQ-RxzGvbaXL9F40SvseqpUDXuOqdH3IPCJFN2nHTY1mBmCoWGKhw_FbV-tugBZQbi38RBRo4TA0z-PaXM78CeuC5-ZzkuJPZotE7hOtwCUcPs2NWyal2DE6EUk/s1600-h/raul.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 172px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj28jEZ43dOO1w6AwSDHQ-RxzGvbaXL9F40SvseqpUDXuOqdH3IPCJFN2nHTY1mBmCoWGKhw_FbV-tugBZQbi38RBRo4TA0z-PaXM78CeuC5-ZzkuJPZotE7hOtwCUcPs2NWyal2DE6EUk/s200/raul.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5362176903639902002" border="0" /></a>Il y a des choses impossibles à traduire. Aussi bien que vous arriviez à parler une deuxième langue, certaines expressions prendraient tant de temps à être expliquées qu’il vaut mieux même pas essayer.<br /> <p>On ne m’y reprendra plus, depuis la fois où j’assistais à un festival à Paris et que quelqu’un a poussé un cri au milieu du brouhaha ambiant. Une sorte de code-pour-reconnaître-un-<wbr>Brésilien-dans-un-concert-de-<wbr>rock-n-importe-où-dans-le-<wbr>monde. Un « toca Raul » aboyé, presque faux. Mais c’était un véritable « toca <span class="il">Raoul</span> », clairement identifiable.</p> <p>Comment expliquer à un Français la portée socio-anarco-mistico-ironico-<wbr>contreculturelle de l’expression ?<br /></p> <p>- C’est impossible à expliquer.<br />- Essaie.<br />- Raul Seixas est un musicien bahianais, un pionnier du rock brésilien.<br />- Et les gens veulent écouter ses chansons pendant le concert ?<br />- C’est pas ça.<br />- Mais pourquoi ils demandent de les jouer alors ?<br />- Ils ne demandent pas de les jouer. C’est juste qu’ils cirent « toca Raul! ».<br />- Je comprends pas.<br />- Je t’avais dit que c’était compliqué.<br />- Continue.<br />- Raul Seixas a eu beaucoup de succès dans les années 70, principalement avec les chansons écrites avec Paulo Coelho.<br />- Paulo Coelho, le magicien que tout le monde adore ici en France ?<br />- Lui-même.<br />- J’imagine déjà. De la musique de méditation, d’élévation spirituelle, c’est ça ?<br />- En fait, ces chansons prônaient surtout l’adoration du mal.<br />- Du mal ?<br />- Du malin.<br />- Hein?<br />- Le prince des ténèbres.<br />- Paulo Coelho vénérant les démons? Ca y est, je suis perdu.<br />- Je t’avais prévenu…<br />- Laisse-moi essayer de comprendre : les gens demandent des chansons de Raul Seixas, mais ne veulent pas les entendre. Et plusieurs d’entre elles ont été faites avec le diable, mais déifient Paulo Coelho.<br />- En fait, c’est le contraire.<br />- C’est pas clair.<br />- Lui non plus n’était pas clair. Tant est si bien qu’on l’appelait baba-fada.<br />- Il était fou ?<br />- Oui. Enfin, non. Bon, peut être. Sais pas. Et le plus bizarre c’est qu’il y a encore une tripotée de fanatiques qui s’habillent exactement comme lui.<br />- Et donc ce sont des babas-fada qui crient "toca Raul!"?<br />- Pas toujours.<br />- Je crois que je comprendrai jamais ce que ça veut dire.<br />- C’est vraiment compliqué. "Toca Raul!" est une expression très brésilienne. Aussi brésilienne que Gisele Bündchen.<br />- Gisele Bündchen? Elle est pas Allemande ?<br />- Oh, ca va, hein !</p>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-66271269572706577962009-06-05T14:56:00.001+02:002009-06-05T14:57:36.409+02:00Le nombril du monde<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjdn5V-s8T4p4R8NpFHvUgitI4uZFgZREEQ_47HZXj6UmscoGu_h9SzXjtgegYFN6qdD8JgQdmzhLDtt-DzpnKqh_I1gmpb94buOYT-aRCtlgajAj8hTjAqzPNKw-W32E0H9ptV7bmsgo/s1600-h/Vue_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l'Exposition_universelle_de_1889.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 200px; height: 136px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjdn5V-s8T4p4R8NpFHvUgitI4uZFgZREEQ_47HZXj6UmscoGu_h9SzXjtgegYFN6qdD8JgQdmzhLDtt-DzpnKqh_I1gmpb94buOYT-aRCtlgajAj8hTjAqzPNKw-W32E0H9ptV7bmsgo/s200/Vue_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_l'Exposition_universelle_de_1889.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5343826819258793954" border="0" /></a>Moi, c’est Daniel. J’habite à Paris. Paris est en France. La France est le pays de la tour Eiffel. La tour Eiffel a été construite pour l’exposition universelle de 1889. L’exposition universelle de 1889 a été organisée en hommage aux 100 ans de la chute de la Bastille. La Bastille était une prison qui a été détruite pendant la Révolution française. La Révolution française c’est quand les Parisiens ont pris goût à la trilogie liberté, égalité, fraternité, mais aussi à la décapitation royale. Par décapitation royale, Louis XVI a perdu la tête, de même que sa femme Marie-Antoinette. Marie-Antoinette est celle qui disait au peuple : « vu qu’il n’y a pas de pain, mangez de la brioche ». La brioche est apparue en Normandie. En Normandie, on mange de délicieuses crêpes, c’est aussi le lieu du débarquement des troupes alliées, décisif pour la fin de la II<sup>ème</sup> Guerre mondiale. Au cours de la II<sup>ème</sup> Guerre mondiale, la France du Maréchal Pétain a collaboré avec Hitler le moustachu et les Allemands. Les Allemands ont disputé et abandonné aux Français, au XIX<sup>ème</sup> siècle, le contrôle de Strasbourg. A Strasbourg ont habité Mozart, Pasteur, Gutenberg et Calvin, un des leaders de la réforme de l’église catholique. L’église catholique est celle qui parle de désintéressement mais n’a jamais cessé de prélever la dîme. La dîme était également exigée par de nombreux rois dans l’Antiquité. L’Antiquité est une époque qui est passée il y a très longtemps. Le temps, disait le français Nostradamus, n’est que la décomposition de la matière. Parmi les matières enseignées à l’école, je détestais la biologie végétale, mais j’adorais la géométrie. La géométrie doit beaucoup à René Descartes, un des pères de la philosophie moderne. La modernité est une époque qui passe et repasse. Celle qui repasse chez mes parents s’appelle Dona Evandete, tous les jeudis. Jeudi signifie « jour de Jupiter », en latin. Le latin est la langue qui a donné naissance, entre autres, au portugais, à l’espagnol, au roumain, au catalan, au français et à l’italien. Français et Italiens ne cessent de s’agresser mutuellement. Une des agressions récentes est le coup de tête de Zidane au défenseur Materazzi. Materazzi est un des héros de l’équipe italienne qui a gagné la Coupe du monde en 2006. 2006 était l’année du rat. Le Français <i>Blek le rat</i> utilise des pochoirs pour faire d’incroyables graffitis dans la rue. La rue est à l’extérieur de la maison. Ma maison est un appartement, ou disons, un petit chez moi. Moi, c’est Daniel. J’habite à Paris.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-14266403093636540542009-03-27T14:25:00.005+01:002009-03-27T14:30:29.593+01:00Calendrier hivernal<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKxjPwWikMrG9Qs32UIzZA-nDN2qmwEggic891Lk1gQQ8iPhfduDGsN22Cv3w5Qv1AfMfkyJd14vNPA4iBYjkwz1I0-swSMIpWGZa3kKUS11pegf2bcgsGB-tVcomddqQM3mg_SXS6FYc/s1600-h/hiver.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 200px; height: 168px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKxjPwWikMrG9Qs32UIzZA-nDN2qmwEggic891Lk1gQQ8iPhfduDGsN22Cv3w5Qv1AfMfkyJd14vNPA4iBYjkwz1I0-swSMIpWGZa3kKUS11pegf2bcgsGB-tVcomddqQM3mg_SXS6FYc/s200/hiver.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317859324275750834" border="0" /></a>- Fait froid, hein ?<br />- Le pire est passé.<br />- Passé par où ?<br />- Passé. Terminé, c'est fini. Maintenant c'est le printemps.<br />- Ben ça n'empêche pas qu'il fasse froid.<br />- Tu n'es jamais content. L'été tu te plains d'avoir chaud et l'hiver de te geler.<br />- C'est l'air parisien.<br />- Qui te donne froid ?<br />- Non, qui me pousse à râler tout le temps.<br />- Ben au moins la saison est terminée.<br />- Ca aura été long.<br />- Ca, c'est sûr.<br />- J'ai d'ailleurs compté combien de temps dure l'hiver ici.<br />- Ben, trois mois, comme partout ailleurs.<br />- Trois mois sur le calendrier mais la sensation polaire dépend d'une région à l'autre. Ou tu crois vraiment que les gens vont à la plage en Antarctique quand c'est l'été ?<br />- C'est vrai.<br />- Alors, tu veux savoir ?<br />- Dis-moi.<br />- On est d'accord qu'en automne il fait déjà froid ?<br />- Oui.<br />- Alors, tu ajoutes automne et hiver. 180 jours de températures glaciales.<br />- Ok, 180 jours. Mais il reste une demi-année de chaleur.<br />- Pas du tout. Le printemps arrive et tout le monde continue à porter des vestes. Ajoute 45 jours.<br />- Continue.<br />- Et quand il fait gris ? Y a qu'à Paris que le temps est aussi pourri.<br />- C'est vrai que c'est parfois un peu dur. Ca doit faire dans les 3 mois de grisaille par an, c'est ça ?<br />- Exactement. 90 jours.<br />- On en est à 315.<br />- Et alors un matin, tu te réveilles et tu vois par la fenêtre un soleil à tout casser. De bonne humeur, tu descends en short et en tongs mais là, surprise, à peine sorti de l'immeuble, le froid te gèle jusqu'au pancréas.<br />- C'est terrible.<br />- Je ne te le fais pas dire.<br />- Il est de quel côté, déjà, le pancréas ?<br />- Aucune idée. A l'intérieur.<br />- Ok Genius, continue.<br />- L'année dernière, y en a eu 26 de ces fausses alertes.<br />- Et tu t'es fait avoir les 26 fois ?<br />- Non, 25 seulement. La dernière, je m'étais préparé.<br />- Je crois que si l'hiver a congelé un truc, c'est ton cerveau.<br />- Tu comptes ou quoi ?<br />- Oui je compte. On en est à 341.<br />- Et j'ai pas encore comptabilisé les tempêtes estivales, communes par ici. J'ai lu dans le journal qu'en 2008 y en a eu 22.<br />- Selon tes calculs ca fait 363 jours de froid. Il reste 2 jours de soleil.<br />- Pas du tout. T'as oublié les deux fois où il a neigé ?<br />- T'es trop fort.<br />- C'est aussi ce que dit ma mère.<br />- En fin de compte, l'important c'est que l'été arrive.<br />- C'est vrai. J'en pouvais plus.<br />- Et tu as prévu quoi pour les vacances ?<br />- Je pars au Brésil.<br />- Au Brésil ? mais c'est l'hiver là-bas. Qu'est ce que tu vas y faire ?<br />- Ben, utiliser tous les pulls que j'ai achetés, bien sûr.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-76341931894985142992009-03-20T19:52:00.000+01:002009-03-20T19:53:42.977+01:00Saudade<p style="text-align: justify;">C’est à la fois cliché et irrésistible. Aller au Brésil est synonyme de chronique de voyage. Chronique de périple de voyage peut-être. Chaque détail a un sens différent quand le chemin pris est celui de la maison que vous n'avez pas vue depuis longtemps. De la nièce qui parle plus que le perroquet du voisin. De la ville qui vous est familière mais étrangement différente pour ceux qui n’y sont pas nés. Des parents, frères et sœurs, grands-parents, oncles, cousins, amis, odeurs, goûts, climats, couleurs et sons desquels on est resté éloigné trop longtemps mais qui sont toujours à vos côtés, où que vous soyez. </p> <p style="text-align: justify;">Pour certains, le Brésilien est trop nostalgique. Ce n’est pas de notre faute si le mot <i>saudade</i> n’existe qu’en portugais – ou brésilien comme ils disent en France. Ce n’est pas comme “tu me manques“. C’est la <i>saudade</i>. Facile à comprendre et difficile à expliquer. Une fois, en cours de français, la prof a demandé à chacun de nous de choisir un mot dans sa langue et de le traduire aux autres. J’ai choisi <i>saudade</i>. Ca n’a pas été facile. J’ai essayé de rendre hommage à la beauté du mot mais nombre de ses sens ont dû m’échapper.</p> <p style="text-align: justify;">Dans l’avion, je regarde par la fenêtre. Je préfère les vols de jour aux vols nocturnes, bien que ce soit plus difficile de s’y reposer vu que j’adore observer le ciel et le tapis de nuages. Nuages qui changent de forme à mesure qu’on s’approche du Brésil, où ils paraissent moins denses. D’autant plus quand on arrive en plein carnaval, quand tout est plus léger, plus libre et plus joyeux. Le carnaval est peut être le comble de l’identité brésilienne. Si tant est qu’on puisse définir une seule identité dans un pays grand comme l’Europe. Enfin, tel est l’esprit du carnaval, joyeux et décontracté, ce qui me manque le plus de l’autre côté de l’Atlantique.</p> <p style="text-align: justify;">Je regarde une fois de plus par la fenêtre et ca y est, on commence à survoler le Brésil. Dans mon Ipod, je mets Pavão Mysteriozo, d’Ednardo, mon premier souvenir musical, quand j’avais 2 ou 3 ans. Chanson que je garde pour les occasions très spéciales. Je suis ému. Je le suis toujours quand je rentre mais cette fois-ci est spéciale, sans que je sache bien dire pourquoi. Une fois de plus, on ne peut expliquer la <i>saudade</i>. Peut-être est-ce vraiment compliqué. Ou bien est-ce seulement ça.</p>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-86224542922058627852009-02-20T11:35:00.002+01:002009-02-20T11:37:30.215+01:00Rendez-vous<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijtuj5GKzo4x166-NeVihT8NSgnYdEiOVcYIhqsQ_Bux8u0Xh1YJo_5okdljplKsSCiwD4OStTzxk4L_9MxKVF1yZW-ZGnWmGWdFifCGrMN9QuAywAh8rz1y8OSgK_RBxY6kqR0CMBbE4/s1600-h/republique.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 200px; height: 186px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijtuj5GKzo4x166-NeVihT8NSgnYdEiOVcYIhqsQ_Bux8u0Xh1YJo_5okdljplKsSCiwD4OStTzxk4L_9MxKVF1yZW-ZGnWmGWdFifCGrMN9QuAywAh8rz1y8OSgK_RBxY6kqR0CMBbE4/s200/republique.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5304826674201363394" border="0" /></a>Un de ces jours j'ai fait un rêve bizarre. Je buvais un verre de vin place de la République avec une femme que je ne connaissais pas. La conversation était agréable, jusqu'à ce que surgisse un compte à rebours au sommet de mon, disons, écran mental. Il indiquait que le rêve prendrait fin d'ici 5 secondes. Pétard, 5 secondes ? Au meilleur moment de la discussion ? Alors qu'on commençait à s'évanouir en fumée, tel le génie de la lampe, j'eus une idée.<br /><br />- On se retrouve demain, ici même, à 14h.<br />- Mais où ?<br />- A l'angle, en face du KFC.<br />- Marché conclu !<br /><p style="text-align: justify;">J'ai jamais fait attention s'il y avait vraiment un KFC à République. J'ai vérifié le lendemain, sur internet, et à ma plus grande surprise il y en avait bien un, exactement à l'un des angles de la place. Inutile de préciser que j'ai passé la matinée à attendre l'heure du rendez-vous. Je suis même arrivé en avance, contrairement à mon habitude.</p> <p style="text-align: justify;">Le thermomètre indiquait 5 ºC. Fastoche, pour celui qui a déjà affronté - 8ºC. Tant et si bien que je me suis installé à la terrasse, à l'angle en question, un peu admiratif de ma nouvelle insensibilité au froid. C'est alors que je me suis souvenu de mon déguisement d'ours polaire, avec un gros pull en laine et une doudoune. Bon, disons quasi insensibilité.</p> <p style="text-align: justify;">Je n'étais pas bien sûr qu'elle viendrait. Sans compter que ca n'allait pas être facile de reconnaître un visage que je n'avais vu qu'une fois, en rêve qui plus est.<br /><br />Une dame s'approche et s'arrête devant la carte. C'était pas elle. Une plus jeune arrive à la suite, écoutant son iPod à fond. On s'est regardé dans les yeux. Un instant j'ai cru que ça pouvait être elle, mais elle ne m'a pas reconnu. Ce n'était pas elle non plus.</p> <p style="text-align: justify;">J'observe le paysage alentour. Au milieu de la place, la statue construite en hommage au retour de la République en France, après le règne des empereurs. Les arbres sont encore dépouillés. De la fumée sort de la bouche des gens quand ils parlent. Et ils parlent les langues les plus variées. Anglais, italien, espagnol, portugais, langues orientales, slaves et tant d'autres qui sont pour moi du chinois.<br /></p> <p style="text-align: justify;">J'ai cru la voir sortir d'un café à côté. Mais elle passe devant moi sans même me remarquer. J'en considère une autre, arrêtée exactement où nous en avions convenu. On dirait qu'elle attend quelqu'un. Elle regarde sa montre, impatiente, puis dans ma direction. Je me passe la main dans les cheveux, dissimulant un timide signe. Au même moment, une voiture s'arrête devant elle. Elle monte. Dommage.</p> <p style="text-align: justify;">C'est une belle journée. Le ciel est presque bleu. Le soleil se reflète dans les vitres des immeubles, révélant une faible lumière oblique. Ca suffit à en faire une agréable journée d'hiver.<br /></p> <p style="text-align: justify;">Et c'est à cet instant exact que je me rends compte qu'elle est à côté de moi. En fait, elle était déjà là quand je suis arrivé. Je reconnais son visage. C'est celui de tous ceux qui passent par ici. C'est le noir, l'asiatique, le scandinave, le sud-américain, tous. Ce sont les voitures, les bus, les vélibs, les motos. Le KFC et le McDonald à coté des traditionnels cafés et brasseries. La dame qui fume, le monsieur et ses courses, la jeune fille aux lunettes à la mode, la mère et sa fille qui apportent des fleurs à quelqu'un, les adolescents avec leurs guitares, le chien en laisse, le voyageur et ses lourdes valises, le couple enlacé et passionné, les pigeons au milieu des gens, la vieille dame aux cheveux rouges, les mégots encore allumés sur le sol, le jeune père qui pousse une poussette.</p> <p style="text-align: justify;">Il est 14h30. Je suis là depuis plus d'une demi-heure. Et elle, Paris, depuis bien plus que ça.</p>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-36733191324643814832009-01-09T18:54:00.000+01:002009-01-09T18:56:33.890+01:00Question cavalière<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5Vb2sbbqm_pXpnh9T52XoXkvIyH0ncejtpAqhTRkjUa8Mtc6IfnRcAo3EIsGk5xmYx4SA9lLJavqrobOIJfkMCdktmQZ_6Axt4sw8V7o6aC4VAdtEj7NeKysqZWKnGKe3A4zvlHJKTrc/s1600-h/cavalo.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 200px; height: 140px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5Vb2sbbqm_pXpnh9T52XoXkvIyH0ncejtpAqhTRkjUa8Mtc6IfnRcAo3EIsGk5xmYx4SA9lLJavqrobOIJfkMCdktmQZ_6Axt4sw8V7o6aC4VAdtEj7NeKysqZWKnGKe3A4zvlHJKTrc/s200/cavalo.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5289354395140771474" border="0" /></a>- Bonjour.<br />- Bonjour. Qu'est ce que je vous sers aujourd'hui ?<br />- 300 grammes de viande hachée.<br />- Du steak haché, très bien ! Bœuf ou cheval ?<br />- Comment ?<br />- Je vous ai demandé si vous vouliez de la viande de bœuf ou de cheval ?<br />- Comment ça, de cheval ?<br />- De cheval. Vous savez, l'animal qui hennit et montre les dents. Fréquent dans les westerns américains, généralement avec un Indien sur le dos.<br />- Qui meurt à la fin, en général.<br />- Qui, le cheval ?<br />- L'Indien. Surtout si John Wayne est dans le film.<br />- Bon, vous connaissez donc l'animal.<br />- Quel animal, John Wayne ?<br />- Non, mon Dieu, le cheval.<br />- Pas personnellement. Pas au point de lui taper sur l'épaule, lui téléphoner ou aller boire un coup avec lui. Mais je vois de quoi vous voulez parler.<br />- Alors, quelle viande hachée vous voulez ?<br />- Comment pouvez-vous faire une chose pareille ?<br />- C'est pas difficile, c'est la machine qui les prépare directement.<br />- C'est pas de ça dont je parle.<br />- De quoi alors ?<br />- Comment avez vous le courage de manger du cheval?<br />- Et les Chinois, ils mangent pas du chien ?<br />- Dans leur cas c'est compréhensible. Ils ont les yeux fermés et doivent croire que c'est du filet mignon.<br />- Et en Laponie? J'ai un ami qui m'a dit qu'ils raffolent du foie de renne.<br />- Ca doit être pour ça que tant d'enfants ne reçoivent pas de cadeaux de Noel. Vous imaginez un tel détournement dans l'équipe du gros barbu ?<br />- Au Venezuela c'est pas mieux, ils s'étriperaient pour une assiette de tarentules.<br />- Et ils se curent les dents avec les pattes après le déjeuner ?<br />- Tout ça pour vous dire que c'est tout à fait normal qu'on mange du cheval. C'est une question purement culturelle.<br />- Suis pas convaincu.<br />- Pourquoi ?<br />- Parce que non. Tout simplement.<br />- Vous avez déjà goûté ?<br />- Vous êtes fou ou quoi ?<br />- Vous devriez. Je suis sûr que vous adoreriez.<br />- Jamais. Des fois que je me mette à trotter, on sait jamais.<br />- Comme vous voulez.<br />- Bon, merci quand même. Je vais me débrouiller avec mes restes de soupe de cœurs de poulet d'hier.<br />- Cœurs de poulet ?<br />- Oui.<br />- Beurk.<br />- C'est quoi le problème ?<br />- Beurk, beurk !<br />- Pas du tout. Pourquoi beurk ? Vous avez déjà goûté ?Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-69752192906692737012008-11-14T13:52:00.004+01:002008-11-14T13:56:11.140+01:00Explication au sujet de l'été français<p>Ça m'a pris un an et demi, mais je viens d'avoir une révélation : l'été en France, ou plutôt son absence, n'est pas la simple conséquence de la position du pays sur le globe terrestre. C'est une conséquence sémantique.</p> <p><span lang="PT-BR">L'explication est simple.</span></p> <p>Le mot « été », « verão » en portugais, désigne en effet la saison estivale. Mais le même mot est aussi le participe passé du verbe être,<span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"> </span><span style="background: rgb(255, 255, 255) none repeat scroll 0% 0%; -moz-background-clip: -moz-initial; -moz-background-origin: -moz-initial; -moz-background-inline-policy: -moz-initial;">qui correspond en portugais aux verbes « ser » et « estar ».</span> « Été » signifie donc aussi « qui a été mais n'est plus », « parti », « envolé ». </p> <p>On se rend donc compte que la langue française associe pleinement le concept d'été au passé. <span lang="PT-BR">La saison semble ne jamais arriver. Finie. Partie. Et sans perspectives de retour.</span></p> <p>Pour illustrer la théorie, j'ai choisi au hasard une phrase réunissant les deux sens du mot « été » :</p> <p><span lang="PT-BR">. L'été a été pourri.</span></p> <p>A l'inverse, en portugais, le mot « verão » se prononce comme la conjugaison de la 3<sup>ème</sup> personne du pluriel du verbe « vir », venir. On a ainsi la sensation de quelque chose qui va toujours arriver. Et arriver pour de vrai.</p> <p>Pour ne pas avoir l'air parti pris, j'ai aussi choisi aléatoirement une phrase en portugais qui contient les deux termes cités.<br /><br /><span lang="PT-BR">. </span>« No verão, virão gatas bronzeadas de todos os lados », autrement dit: « cet été, les jolies filles bronzées viendront de tous les côtés »<br /></p><div> <p>Vous voyez ? C'est une question de perspectives différentes, dues à la grammaire.<br /></p> <p>Vu qu'il y a des <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cheriaparis.blogspot.com/2008/04/protesto.html">manifs</a> pour tout à Paris, je vais voir si je ne réunis pas quelques Brésiliens pour descendre dans la rue réclamer le changement du mot qui désigne la saison chaude. Peut être « veron », qui ressemble à « verão », mais dont l'orthographe et la prononciation auraient été francisées.</p> <p>Je ne sais pas si ça va résoudre le problème, mais ça vaut le coup d'essayer.</p> </div>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-51716662335149396682008-10-24T17:30:00.001+02:002008-10-24T17:32:14.134+02:00Trois histoires pour un tableau<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdrwoohc0nUDvXvy2Pcbe6Mu9m-FIUVq0JeBHl9DmWGgriOATrD3psd5rns3Tn9p_uJchPr3LEjbItgjhgk7THOcgzdYzf6k3himLC8vJRXghkimwcEvpamfCPIrKvVbbbENJjPQWqZxg/s1600-h/monalisa.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdrwoohc0nUDvXvy2Pcbe6Mu9m-FIUVq0JeBHl9DmWGgriOATrD3psd5rns3Tn9p_uJchPr3LEjbItgjhgk7THOcgzdYzf6k3himLC8vJRXghkimwcEvpamfCPIrKvVbbbENJjPQWqZxg/s200/monalisa.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5258122696677216002" border="0" /></a><span style="font-family:Arial,sans-serif;">Jean Novion, français de nom, argentin de nationalité et brésilien par son lieu de naissance a visité le Louvre en 1996. C’était avant que le Da Vince Code transforme le célèbre musée en filiale de Disneyland et Mona Lisa en une espèce de « Nouveau Mickey ». Si c’était pas la frénésie actuelle, des milliers de personnes jouaient déjà des coudes devant le tableau, beaucoup plus d’ ailleurs pour le prendre en photo que pour réellement l’observer. Ceci malgré l’écriteau en lettres majuscules annonçant dans toutes les langues qu’il est: « interdit de photographier ». </span><p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> </p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Mais allez contrôler 200 Japonais et leurs appareils photos.</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Jean suit les indications et arrive, en même temps que la délégation asiatique, devant le tableau le plus connu au monde, et dont la taille le surprend un peu. </span> </p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">- C’est ce petit truc riquiqui, là ?</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Véritables samouraïs des temps modernes, munis d’appareils photos plutôt que d’épées, les Japonais ne se préoccupaient ni de la taille de l’œuvre ni de l’écriteau et commencèrent à la mitrailler à une vitesse digne du Guinness. Du livre des records bien sûr, pas de la bière.</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Sauf que Mona Lisa est le seul tableau du Louvre à avoir sa propre garde rapprochée. Un mec payé pour vous engueuler, qui fait ça toute la journée, et qui, voyant la moitié de Tokyo dans la pièce, décida d’entamer une session d’engueulades multilingues.</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">- Pas de photos! No photos! Sem fotos! </span><span style="font-family:MS PGothic,Arial Unicode MS;">いいえ写真</span><span style="font-family:Arial,sans-serif;">!</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Réaction immédiate : les Japonais se tournent tous vers le type et, de façon synchronisée, font crépiter des centaines de flashes en sa direction. Profitant de son aveuglement momentané, ils se retournent vers la Joconde pour en prendre 250 photos supplémentaires. Satisfaits, ils tournent les talons et partent, un sourire Made in Japan aux lèvres.</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">----------</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Ronald Walker, ex-punk, né en Angleterre et élevé au Brésil, profite d’un voyage en France pour faire un saut au Louvre. Arrivant à la salle où Mona Lisa repose, ou essaie de se reposer, il tourne le dos à la peinture.</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">- Je regarderai pas.<br />- T’es fou ou quoi ?<br />- Je ne la regarderai pas.<br />- Pourquoi ?<br />- Je veux être le premier à venir ici sans voir le tableau.<br />- C’est Mona Lisa, il faut la voir.<br />- La voir pour quoi ?<br />- Parce que. Parce qu’elle est sortie en livre.<br />- Pas lu.<br />- En film aussi.<br />- Le seul cinéma qui vaille la peine est le cinéma turc, sous-titré en araméen.<br />- Elle est sur des milliers de t-shirts.<br />- Je ne porte que ceux des Sex Pistols, troués de préférence.<br />- Des chansons en parlent.<br />- Si elles ne sont pas de Ramones, ça vaut rien.<br />- T’es casse-pieds, hein ? Allez, on y va.<br />- Attends, attends. On va faire la chose suivante : je vais jeter un œil, rapidos, mais tu le dis à personne, d’ac ?<br />- Marché conclu. J’ouvre pas le bec. </span> </p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">----------</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">Asdrúbal Inocêncio, originaire du Céara depuis 12 générations, a aussi vu la peinture de Léonard de Vinci.</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0.14in;" align="justify"> <span style="font-family:Arial,sans-serif;">- Oh bé, é pas ben joli joli la gueuse !</span></p>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-47771110648095323922008-10-17T17:21:00.004+02:002008-10-17T18:09:39.683+02:00Edith n'existe pas<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYgHmitw2S5t1s3QY7J6O98gaFzldoXRiy0UE4aEZuagFxGDQASOoWqvDAeaBFnYUBJcFv0eQKxsr0pmoNuaN8O-GsrrxHwW36zHO8M2axgXz1m3_8D2zqx61mk9krLZ_WdY8OCLLueOs/s1600-h/early-freud.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYgHmitw2S5t1s3QY7J6O98gaFzldoXRiy0UE4aEZuagFxGDQASOoWqvDAeaBFnYUBJcFv0eQKxsr0pmoNuaN8O-GsrrxHwW36zHO8M2axgXz1m3_8D2zqx61mk9krLZ_WdY8OCLLueOs/s200/early-freud.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5258143594446326306" border="0" /></a>En mettant bout à bout les éléments de mes <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cheriaparis.blogspot.com/2008/03/tempestade-de-palavras.html">longues rencontres inopinées avec Edith</a>, j’ai commencé à craindre fortement qu’elle soit le fruit de mon imagination. Elle n’existe que dans ma tête. Avant de me rendre chez le psychiatre (encore plus nombreux à Paris que les pigeons et les chiens), j’ai décidé de vous faire part des preuves qui m’ont conduit à cette conclusion. <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> <span style="font-size:130%;"><b>Elle est partout en même temps</b></span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> J’ai découvert qu’il suffit de l’imaginer et hop, Edith apparaît. Un de ces jours, j’ai fait le test et pensais à elle en sortant de l’immeuble. Il m’a suffit de tourner la tête pour la voir apparaître. Elle était très pressée m’a-t-elle dit. La conversation a malgré tout duré 30 minutes, ne prenant fin que lorsque j’ai dit que je devais aller au <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cheriaparis.blogspot.com/2008/06/uma-volta-pelo-march-daligre.html">marché d’Aligre</a> faire des courses pour le déjeuner. </p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> A peine arrivé au marché, je croise une manifestation d’immigrés sans papiers. J’ai senti une main sur mon épaule. C’était elle, qui me tendait un tract alors qu’elle me racontait en détail toutes les raisons de la révolte.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">- Daniel, il y a une marche aujourd’hui, à 15h. J’y serai.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">Je n’en ai pas douté un instant.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">Le soir même, j’allais au resto associatif du quartier et pensais une nouvelle fois à ma voisine. En entrant, elle était déjà là, aidant un couple d’Italiens à préparer le dîner.</p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">- Salut Daniel. Je ne peux pas discuter maintenant.<br /></p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">- T’inquiète pas. Vraiment.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> L’avantage de cette omniprésence c’est que quand on a besoin d’elle, elle….<b><br /></b></p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"><span style="font-size:130%;"><b>...résout les problèmes de tout le voisinage</b></span><br /></p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">Besoin d’un peintre pour refaire votre salon ? Edith en connaît un. Vous voulez acheter une table ? Elle connaît les magasins qui font des promotions. Le chauffage central ne fonctionne pas bien ? Parlez-lui en et le jour suivant il sera réparé. Edith a une réponse et une solution à tout. En plus d’omniprésente, elle est omnisciente.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> Mais bien qu’elle soit toujours là quand j’ai besoin d’elle, ce qui m’intrigue c’est que ... <b><br /></b></p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"><span style="font-size:130%;"><b>... mes amis ne l’ont jamais vue</b></span><br /></p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">Plusieurs d’entre eux sont déjà venus me voir à Paris. Tous demandent de ses nouvelles. De mon balcon, je leur montre son jardin et leur raconte l’histoire de <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cheriaparis.blogspot.com/2007/04/tagarelice-francesa.html">la chute du pied de table</a>, leur disant qu’à un moment ou un autre, ils vont bien finir par la croiser. Aucun n’y est arrivé. Y en a même une qui a monté la garde devant l’immeuble, un appareil photo à la main, attendant une dame de soixante et quelques années, les cheveux rouges. Elle a même pris une vieille punk en photo, tout juste arrivée de Woodstock à pied. Mais Edith, pas une trace.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> Même si elle persiste à ne pas se montrer à mes amis, elle continue à m’apparaitre. Récemment, elle est souvent accompagnée de…</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> <span style="font-size:130%;"><b>...monsieur Thésée</b></span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">Edith a un ami inséparable et complémentaire. Alors qu’elle parlerait aux murs, il n’ouvre pas la bouche. Le bien nommé s’appelle Monsieur Thésée, ce qui fait beaucoup de coïncidences, je ne vous le fais pas dire.</p><p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify">Monsieur Thésée et Edith forment un couple parfait, bien qu’ils ne soient pas mariés puisqu’elle...</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in; font-weight: bold;" align="justify"> <span style="font-size:130%;">...est mariée avec une légende</span></p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> Les doutes sur la supposée existence de ma voisine ont cessé lorsqu’elle m’a présenté son mari. C’est là que je me suis rendu compte que je délirais vraiment. Et pour cause : il est finlandais, rondouillard, souriant, bon enfant et porte barbe et cheveux blancs. Edith, en fin de compte, est mariée avec le Père Noël.</p> <p class="western" style="margin-bottom: 0in;" align="justify"> Les pièces de mon possible délire s’emboitent si bien que je songe faire appel à un psychiatre. Je vais demander à Edith si elle n’en a pas un à m’indiquer.</p>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-53763797576044448542008-09-06T00:51:00.005+02:002008-09-29T13:37:51.605+02:00Paris, 2155En 2155, un père et son fils se promènent le long du Sunny, anciennement appelé la Seine.<br /><br />- Ici se dressait la Tour Eiffel, mon fils. Un des symboles de la vieille France.<br />- Jamais entendu parler.<br />- Elle était énorme.<br />- Elle servait à quoi?<br />- On n'a jamais bien su. Je crois qu'elle avait été construite pour une exposition.<br />- Et elle rentrait dans une salle d'exposition?<br />- Elle n'était pas dans une salle, elle était en plein air. C'était un haut lieu touristique, les gens venaient de partout pour y monter. Mais tout ça était avant que McDonald's transforme le lieu en drive thru, qui est ensuite devenu le plus grand fly thru du monde.<br />- Ah, mais ça fait longtemps alors?<br />- Très. Ton grand-père en a des photos holographiques, tu ne les as jamais vues?<br />- Je crois que si. Ce sont celles où Mamie tient un énorme pain allongé de hamburger?<br />- Ils appelaient ça baguette, mais ce n'était pas pour faire des hamburgers.<br />- Si c'était pas pour faire des hamburgers c'était pour quoi faire, alors?<br />- Ah, mon fils, à l'époque les Français mangeaient cette baguette accompagnée d'autres choses, comme du fromage, du pâté ou du jambon.<br />- C'était qui les Français, Papa?<br />- Les habitants de la vieille France. Ils buvaient beaucoup de vin et parlaient une langue étrange, appelée le français.<br />- Bizarre.<br />- Je ne te le fais pas dire. C'est pour ça que dès qu'il a pris le pouvoir, Ronald McDonald II a décidé de mettre un terme aux vestiges de cette civilisation. Son premier chantier a été de modifier l'hymne national.<br />- Je connais l'hymne de la République de Patates Frites Françaises, Papa. C'est celui qui commence par "Deux steaks hachés, laitue, fromage, sauce spéciale..."<br />- Très bien mon fils. Et après cette sublime introduction, il y a aussi la deuxième partie, qui décrit les merveilles de la terre promise de Mickey le sage.<br />- Tu sais Papa, l'autre jour les professeurs-androïdes nous ont parlé de Napolimão.<br />- Napoléon, le fameux empereur.<br />- Les androïdes nous ont dit que c'est lui qui a fait construire l'arc qui sert de porte d'accès au musée de la paix George-Bush.<br />- Exactement. Je suis bien content de voir qu'on vous apprend des choses si importantes à l'école.<br />- Mais Papa, y a quelque chose que je ne comprends pas. A l'école, ils nous ont dit que notre ville, New Hollywood of Europe, s'appelait Paris.<br />- C'est vrai.<br />- C'est à cause de Paris Hilton, le mannequin polémique du siècle dernier?<br />- Bien sur que non, chéri. Quand Paris Hilton est née, la ville de Paris existait déjà depuis bien plus que 10 ans.<br />- Une autre chose qu'ils nous ont racontée c'est que les Français étaient des gens de super mauvaise humeur.<br />- Il parait, mais personne n'en a vraiment la certitude. Ce dont on est sûr c'est que l'IDBH, l'Indice Dingo de Bonne Humeur a considérablement augmenté depuis que Ronald McDonald IV a institué Uncle Sam's Day.<br />- J'adore Uncle Sam's Day. C'est émouvant de voir tout le monde porter des chaussures du dimanche avec chaussettes, bermuda et casquette pour faire griller des steaks hachés sur le barbecue communautaire de la place de la Bastille.<br />- C'est une fête nationale très importante, tu sais chéri?<br />- Papa, cette conversation m'a donné soif.<br />- Allons au Pizza Hut Notre-Dame. Tu pourras boire un Coca Spatial et moi un café.<br />- C'est quoi un café, Papa?<br />- C'est le mot français pour désigner notre boisson préférée.<br />- Un Kofi Annan?<br />- Exactement.<br />- Mais pourquoi ils appelaient ça un café?<br />- Sais pas chéri. Les Français étaient vraiment bizarres.Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-78923516928384249832008-07-26T01:25:00.000+02:002008-07-26T01:28:53.907+02:00A la recherche du pain français– Trois pains, s'il vous plaît.<br />– Lequel ?<br />– Du pain français. J'en voudrais trois, s'il vous plaît. Bien cuits.<br />– Du pain français ?<br />– Oui. Vous n'en avez pas ?<br />– En France, techniquement, tous les pains sont français.<br />– C'est un petit pain, regardez, comme ça.<br />– Un croissant ?<br />– Non, non. C'est celui qui ressemble à un zeppelin, vous voyez ?<br />– Une baguette ?<br />– Non, les baguettes ressemblent plus à des sous-marins. Lui ressemblerait à une baguette qui a rétréci.<br />– Ah! C'est la minibaguette, alors.<br />– Non, plus petit encore.<br />– Ben, une demi-minibaguette ?<br />– Une demi-minibaguette n'est ni plus ni moins qu'une minibaguette, sauf que coupée au milieu.<br />– C'est vrai.<br />– Imaginez que la baguette est le père.<br />– J'imagine.<br />– Le pain français serait son bébé potelé.<br />– Jamais entendu parler.<br />– C'est le pain de tous les jours au Brésil.<br />– Et vous l'appelez pain français ?<br />– Oui.<br />– C'est que.... comment dire ? Je crains qu'il n'y en ait pas en France.<br />– On nous aurait menti pendant tout ce temps ?<br />– Je suis un peu désolée de vous dire ça comme ça.<br />– Je suis en état de choc.<br />– Il nous reste toujours des baguettes, vous en voulez une ?<br />– Oui, bien cuite.<br />– Laquelle ? Normale ? Traditionnelle ? Intégrale ? Aux céréales ?<br />– Mais c'est compliqué d'acheter du pain ici, hein ?<br />– Qu'est ce que vous voulez ? On est en France, on a des dizaines de pains différents.<br />– A l'exception du pain français.<br />– Effectivement.<br />– Bon, si c'est ça donnez-moi une baguette aux céréales, s'il vous plaît.<br />– Voilà, Monsieur.<br />– Vous pouvez me l'emballer ?<br />– Pardon ?<br />– La mettre dans un sac.<br />– C'est qu'ici...<br />– J'ai compris : on met pas le pain dans un sac ?<br />– C'est ça.<br />– Vous allez me dire que je n'ai qu'à l'emporter sous le bras ?<br />– Exactement.<br />– J'ai changé d'avis, vous pouvez me faire un sandwich ?Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-59071560243965962842008-05-30T20:27:00.004+02:002008-05-30T20:32:11.589+02:00Les amis, c'est les amis- Allo.<br />- Qui est à l'appareil?<br />- Jacques Bodin.<br />- Jacques Bodin?<br />- Lui même.<br />- La crapule sans scrupules?<br />- Tu me manquais aussi.<br />- Comment diable as-tu l'arrogance de m'appeler?<br />- Du calme, tu n'es pas obligé de t'énerver comme ça.<br />- Pas obligé? Tu étais mon associé, doublé de mon meilleur ami jusqu'à ce que je sois obligé de passer une semaine à Lyon et de te demander de garder ma maison.<br />- Et alors, je l'ai gardée, non?<br />- Tellement bien qu'à la fin tu as pris la poudre d'escampette avec ma femme.<br />- C'est vrai que ça ne faisait pas partie du contrat, mais je ne suis pas le seul responsable.<br />- Tu es vraiment une canaille.<br />- Je sais. Mais je le regrette.<br />- Facile à dire, trois ans plus tard.<br />- Oh fan! déjà trois ans? le temps passe vite, hein?<br />- Finies les tergiversations. Qu'est ce que tu me veux?<br />- Te rendre Marie.<br />- Me la rendre?<br />- J'en veux plus.<br />- Je ne suis pas sûr de comprendre.<br />- Je la supporte plus.<br />- Trop tard, tu l'as prise, tu la gardes.<br />- Tu pourrais bien faire ça, au nom de note vieille amitié.<br />- Quelle amitié? Elle s'est volatilisée le jour où vous avez fui à Toulouse.<br />- Marie se plaint toute la journée.<br />- Ça, c'est pas nouveau.<br />- Elle râle si je ne prépare pas le dîner.<br />- Je connais la rengaine.<br />- Elle râle aussi quand je le prépare puisque ce n'est pas à son goût.<br />- Elle est encore comme ça?<br />- Je te raconte même pas.<br />- Elle grimace quand tu arrives en retard?<br />- Tu n'imagines même pas la scène.<br />- Si, si, j'imagine très bien pour l'avoir vécue quinze ans. Mais je n'ai aucune envie de discuter de ça avec toi, bandit.<br />- Oh, excuse-moi! Mais ma vie est devenue un tel enfer à ses côtés. J'ai même pas le droit de regarder le foot à la télé.<br />- Même pas le foot?<br />- Rien, elle monte tout de suite sur ses grands chevaux. Au mieux un feuilleton à l'eau de rose.<br />- Les séries c'est vraiment dur.<br />- Le pire c'est qu'elle adore les plus mièvres pleines de chichis.<br />- Elle change pas cette Marie.<br />- Pas un brin. Alors, tu la récupères?<br />- Pas moyen.<br />- Combien tu veux? Tu la récupères et en prime tu reçois un petit chèque.<br />- T'es fou ou quoi?<br />- Pas encore, mais je le deviens. Ma vie est un ...<br />- Je sais, je sais. Un véritable enfer.<br />- Et si on s'en débarrassait?<br />- Hein?<br />- En finir avec la morue. Qu'est ce que tu en penses?<br />- L'idée n'est pas mauvaise. Elle le mériterait même. Mais pas tant que toi, truand.<br />- On réglera nos comptes plus tard. Commençons par nous occuper de la mégère.<br />- Et tu penses à quoi?<br />- Sectionner les freins de sa voiture. On fera passer ça pour un accident.<br />- Impossible. C'est du déjà vu. Et si on mettait du poison dans son verre? J'imagine qu'elle boit toujours autant de vin rouge.<br />- Oh, plus encore.<br />- Marie bourrée c'était dur à supporter.<br />- Crois moi, ça l'est toujours autant.<br />- Bon, c'est facile. Deux gouttes de cyanure devraient suffire.<br />- Je sais pas. Et si on simulait un déjeuner de réconciliation. Tous les trois. Et on lui ferait avaler des huîtres avariées. Impossible de s'en sortir.<br />- Jacques, tu es un génie.<br />- Tu n'es pas mal non plus.<br />- Comment a-t-on pu laisser ces petits différends avoir raison de notre amitié?<br />- Tu m'as manqué aussi, tu sais?<br />- Bon, parlons affaires. On déjeune où?<br />- Comme d'habitude, Chez Paul. Demain, ça te va?<br />- Demain, Chez Paul. N'oublie pas Marie.<br />- Bien sûr. A demain, mon pote.<br />- A demain, mec.<br /><br /><span style="font-style: italic;">(Plus ou moins inspiré d'une histoire plus ou moins réelle)</span><br /><span style="font-style: italic;"></span>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-802678747414887453.post-69947956465795361202008-03-10T11:59:00.011+01:002008-03-10T12:25:20.171+01:00365 jours en France<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgldpE93wbN8r0glljLsQSVVA3EsPJ0j20JoVsOuRej5DQ_VBy1yphqdWeMkh-lp2LEKNtsvvY13prFhaRP6C9NK42FEEPxuOcJENOHUweGPhCalGoWqWi4OIv84jpRyGpHLb3zIVVY-0M/s1600-h/balanco.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgldpE93wbN8r0glljLsQSVVA3EsPJ0j20JoVsOuRej5DQ_VBy1yphqdWeMkh-lp2LEKNtsvvY13prFhaRP6C9NK42FEEPxuOcJENOHUweGPhCalGoWqWi4OIv84jpRyGpHLb3zIVVY-0M/s200/balanco.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176067473574845714" border="0" /></a><span style="color: rgb(51, 51, 51);">Etat des lieux chiffré de ma première année en terres napoléoniennes.</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;"><br /><br />. 100</span></span><span style="color: rgb(51, 51, 51);"> bouteilles de vin, à la maison, au bar ou dans des fêtes</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;"><br />. 11</span> </span><span style="color: rgb(51, 51, 51);">rencontres fortuites avec Edith, monopolisant au total <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">670</span></span> minutes de mon temps</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 54</span></span> mètres de baguette consommés</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 70</span></span> apéros. A moins que ce soit <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">72</span></span>.</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 1</span></span> fois refoulé à l'entrée d'une fête</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 32</span></span> bières chaudes</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 23 </span></span>tentatives de <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cherieaparis.blogspot.com/2008/01/pleure-misre.html">marchandage</a> au marché d'Aligre ; seules <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">3</span></span> ont abouti</span> <span style="font-weight: bold;"><br /></span><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 8</span></span> croque-monsieurs, dégustés à la fourchette et au couteau</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 30</span></span> m2 d'appartement</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 500</span></span> km de Vélib, dont <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">6</span></span> sous une pluie diluvienne</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 12</span></span> jours de température négative</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. -8 </span></span>ºC une fois</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 96</span></span> coups d'oeil à la météo avant de sortir</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 4</span></span> assiettes de feijoada</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 40</span></span> euros le kilo de filet mignon</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 8</span></span> fois où j'ai eu les moyens d'en acheter</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 47</span></span> fromages différents goûtés</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 375</span></span> "ben oui" entendus</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 1574</span></span> "ça va pas" entendus</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 4 </span></span>mois à écorcher la langue française</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 25</span></span> blagues supportées sur le fait que les Français gagnent toujours contre le Brésil au foot </span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 25</span></span> réponses : " je suis italien aussi", histoire de leur rappeler qui a gagné la dernière Coupe du monde </span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 25</span></span> autres : " d'ailleurs, le maillot brésilien a <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">5</span></span> étoiles, et le votre ?" </span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 1</span></span> coup de boule à Zidane dans l'estomac d'un pauvre Français</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 3</span></span> matches de rugby regardés : insuffisants pour comprendre pourquoi ce sport existe</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 3</span></span> après-midi passés chez Ikea : trois fois trop dans la vie d'un homme</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 7</span></span> promenades à la tour Eiffel, mais une seule ascension, le temps d'attente étant d'environ <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">3</span></span> heures</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 2</span></span> fêtes en tant que dj à bord de péniches sur la Seine</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 1</span></span> casse-pieds brésilien qui m'a embêté tout au long de la première fête</span><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 67</span></span> retards à mes rendez-vous</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 50</span></span> textes dans ce blog</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 1</span></span> d'entre eux censuré</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 6</span></span> mois d'attente pour repeindre l'appart après un dégât des eaux</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 6</span></span> pompiers et 3 policiers pour cette même fuite d'eau</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 2</span></span> mois de réveil forcé à <span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">5 </span></span>heures du mat' grâce au discret radio réveil du voisin<br /></span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 6</span></span> numéros de Brazuca en tant que rédacteur en chef</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 15 </span></span>visites d'amis brésiliens</span><br /><span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">. 3 </span></span>visites de la tombe de Jim Morrison, au cimetière du Père Lachaise</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 65 </span></span>tee-shirts des Doors aperçus dans ce même cimetière</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><br />. 4</span> clones de Jim Morrison aussi</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 43</span></span> retours de bars puant la <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cherieaparis.blogspot.com/2007/12/fumer-comme-un-pompier.html">cigarette des autres</a></span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 8</span></span> bricolages, plus ou moins réussis</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 622</span></span> changements de lignes dans le métro</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 21</span></span> "non, je ne sais pas danser la samba" </span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 21</span></span> démonstrations du fait que je ne sais vraiment pas danser la samba</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 35</span></span> "ça suffit, ça suffit" entendus à ces moments-là</span> <span style="color: rgb(51, 51, 51);"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;"><br />. 365</span></span> jours que j'essaie désespérément de parler avec la <a style="color: rgb(51, 51, 51);" href="http://cherieaparis.blogspot.com/2007/12/chien-chiant.html">bouche en cul-de-poule</a></span>Chérihttp://www.blogger.com/profile/05589445333479894627noreply@blogger.com3