vendredi 4 janvier 2008
Marchandages
- C’est combien?
- Quinze.
- Et pour moi?
- Quinze.
- Mais je viens tous les jours...
- Vous devriez donc savoir que c’est quinze.
- Oui, oui, je sais.
- Alors ?
- C’est que je pensais qu’aujourd’hui vous me ferriez peut-être un petit prix.
- Le prix est indiqué là.
- Avec un écriteau de cette taille, on les voit bien les prix, hein?
- Vous en voulez ou vous en voulez pas?
- Oui, j’en veux, mais il me semble que vous devriez charmer vos clients.
- Je vous raconte une blague si vous voulez.
- Le mec à côté les fait à douze.
- Achetez-les-lui.
- Elles sont pas aussi bonnes.
- Ah ! donc vous comprenez pourquoi je les fais à quinze.
- Et si j’en prends deux d’un coup ?
- Alors ça fait trente.
- C’est pas facile.
- Si c’est facile. Deux fois quinze, trente.
- Vous ne pouvez pas être si exact.
- J’ai une calculatrice si vous voulez vérifier.
- Je sais bien combien font deux fois quinze, il ne s’agit pas de ça.
- Et il s’agit de quoi?
- De “pechinchar”.
- De quoi?
- De marchander, négocier les prix. C’est un véritable sport national au Brésil.
- Ben pas en France.
- J’ai même un copain capable de marchander le prix du bus.
- C’est vrai?
- Il marchande tout et met ses économies dans un petit cochon. Quand il est plein, il le casse et récupère les pièces.
- Et après, il fait quoi?
- Il en achète un autre.
- Vous êtes vraiment bizarres.
- Allez, j’y vais.
- Vous en prenez pas?
- Non, pas aujourd’hui.
- C’est bon, prenez la votre pomme, c’est la maison qui offre. On va pas se fâcher pour quinze centimes.
- Cadeau?
- Cadeau.
- Et si j’en prends deux, vous faites un prix sur la deuxième?
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1 commentaire:
après un séjour au sénégal ça prend tout son sens ;-) profitez bien
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